Magazine Journal intime

Le sauvetage des Japonaises dans le RER B

Publié le 14 septembre 2007 par Thomas Bertrand

Souvenir de Paris.

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Elles étaient 4, fraîches, jupes ou jean, grosses valises, à attendre sur le quai du RER B, direction CDG à Châtelet. Normalement, 4 Japonaises de la sorte, ça va prendre l'avion. Je monte, pas elles. Puis les portes allant se fermer, elles se décident à demander à quelqu'un si le train va bien à CDG.
Toujours prendre une décision en retard. Elles montent en catastrophe et s'installent près de moi.
S'en suit un dialogue interminable entre les 2 banquettes qu'elles occupent: elles comprennent peu à peu que ce train qui est sans arrêt de Gare du Nord à CDG, n'est pas un métro et que donc, le ticket acheté n'est pas le bon.
Bien 20 minutes, le temps de voir défiler le stade de France, et après avoir écouté leurs paroles inquiètes, je décide d'intervenir pour les rassurer. Il le fallait: elles étaient prêtes à prendre le train dans le sens inverse, retourner à Paris, pour acheter un ticket zone 5.
Une perte de temps classique pour résoudre un problème qui n'en est pas un ici.

A ce propos, je lisais dans le train, un article sur certaines grandes entreprises japonaises qui, après avoir intégrés un manager Européens ou Américains, avaient vu leur productivité augmenter de 60% !

Tout heureux et fier de pouvoir communiquer en japonais, je décidais de les prendre en charge et choisi de les guider jusque dans leur avion pour Tokyo (afin d'augmenter leur taux de productivité pendant ces dernières heures sur le sol français).

Première étape passée sans encombre: un gars de la SNCF, sans parole, sans sourire, avec une nonchalance syndicaliste de première classe nous accompagne vers la sortie et d'un geste, indique le chemin à prendre: celui de la porte restée ouverte à côté des machines où les gens honnête insèrent leur ticket zone 5. Les Japonaises n'en reviennent pas: elles sont passées et ont fait des économies.

Deuxième étape pour les 4 jeunes étudiantes de 20 ans: récupérer la TVA sur les achats effectués en France. Collier Chanel, Montre Cartier et j'en passe. Les formalités prennent du temps.
Reste à passer en zone d'embarquement. Plus que quelques minutes pour prendre l'avion, mais ce sont des précieuses minutes réservées au shopping: direction Hermès et ses foulards. Derniers achats, petites courses vers la porte F54, Bye bye.
C'est sûr, elles en auront vu, du pays.


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