Magazine Journal intime

Faire ceci, penser cela !

Publié le 04 mai 2009 par Lephauste

Faites ceci, pensez là, ne vous méprenez pas, au pays du Quetzal le porc se touche les côtes. on espère sortir de la pandémie médiatique avant la prochaine alerte iranienne. Que pensez vous de la vie que vous menez ? A 99 %, que c'est exactement l'invivable rêvé et à 100 contre un que c'est du recyclage des vieux édentés que naîtra la future rage canine. Bien sûr le monde est devenu cet immense caniveau où je fais mes besoins en jouissant au hasard de mes rencontres fortuites. J'éjacule émascule la plaque minéralogique, le morcif gorgé de globules globalisés, j'appartiens au groupe sanguin, ma race rance rosit des diverses distinctions dont on honore ordinairement l'orifice oraculaire. Je me fais foutre, mon périmètre se rétrecit et l'objectif est atteint, hors d'atteinte de ce qui nuit à mes envies de conquètes. Je consulte, je m'appesantis légèrement sur les mil maux dont je suis le repaire. Sur la paroi de la caverne seule mon ombre subsiste, je vainc sans hâte, vacuité surlignée sur le rapport d'expertise, la morgue me sied, je me chausse dans les embarras, en cave rétractable je me vide le grenier sur l'innocence de mes enfants légitimés par le meurtre auquel je les invite à participer. Faites cela en mémoire de moi et pour le reste au fond du bouge souillez vous de ce que j'ai volé à plus pauvre que moi. Je suis le civilisateur, la lessiveuse dégoulinant d'oripeaux, de langes conchyliculteurs, je perle, père en désuétude, propre à rien, aryen décuplé, je fais la queue à la pompe. Sire ! Sire ! Où faut-il encore cirer ? Là et là aussi ! Aller, pompe ! Dégorge les hymnes ! Sur la paroi de la cellule sont greffés les signes de la grandeur. Voici l'homme ! Voici l'homme ! Prépuce et glaire ! Mon doux, mon bon, mon chancre conquérant, j'y suis, je suinte, je saille, je peuple, je croupe, je déborde, je m'éjacule. Oh comme je me sens plein ! Je crée, je suce sang et eau, des temples je fais le bâtis d'un nouvel art de vivre, j'enseigne à qui pour mourir veut de moi comme mentor. Prends ! je dis et il prend, soutier de ma puissance. Mais j'aime, je suis tendre avec ma bassesse, je cultive ce qui sera sans fruit, pour la beauté du geste, des fleurs sans parfum, éternelle illusion de ma pérénité que j'arrose d'acides. Des fleurs pour l'orgie, le soleil des miasmes.

Mais il faut durer, durer, me reproduire, ne pas mourir avant que d'avoir fait crever tout ce qui, sans contrôle, songe en émergeant du germe contrarié.


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