Magazine Journal intime

J'ai maaaal

Publié le 10 mai 2009 par Veronique_m
Météomédia ne s'était pas trompé, il a fait un temps superbe hier. Pas un pet de nuage dans le ciel... Je peux facilement penser à des dizaines d'activités agréables que j'aurais pu faire, comme lire mon balcon en maillot de bain, pédaler 3 minutes jusqu'à la plage, aller prendre un café sur 4th avenue, bref, le bon farniente comme ça fait du bien des fois.
Mais non, au lieu de ça, je suis allée me faire des méga ampoules au pieds et me ruiner les genoux en marchant 14 kilomètres en montagne, dont la plupart dans la neige. Eh oui, à Vancouver la neige n'est qu'un très lointain souvenir, les stations de ski les plus proches ont fermé leurs portes jusqu'à la saison prochaine. Mais roulez donc jusqu'à Squamish, sur la magnifique Sea-To-Sky Highway, et engagez-vous sur le moindre sentier de randonnée, la neige ne tardera pas à se montrer.
Le sentier que Mr C avait choisi la veille n'étant pas accessible sans 4x4, nous avons finalement pris la route pour le lac Garibaldi. Et c'est comme ça que l'air de rien, le contrat que j'avais signé pour 10 km de rando s'est transformé en 18 km. Ca commence raide mais c'est gérable. Après tout je ne suis plus une débutante. Je dois avouer quand même que je ne suis pas de la meilleure humeur, mais ça passe vite. Quand la neige devient constante sur le chemin, à partir du km 3, je garde le sourire. Mais entre nous, c'est loin d'être la rando la plus intéressante de ma courte carrière de marcheuse. La forêt c'est sympa, mais on connaît par coeur maintenant. Pas de vue, juste des arbres et un sentier qui monte qui monte. On prend notre mal en patience, sachant qu'avec une telle montée, forcément à un moment les arbres laisseront place à une vue de rêve, récompensant tous nos efforts. Mais c'est sans compter sur le fait que sans raquettes, le chemin devient de moins en moins praticable. Au point que:
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Nous n'irons pas beaucoup plus loin. D'autres randonneurs pas plus équipés que nous ont dû rebrousser chemin, et comme il se fait déjà tard et que nous voulons quand même profiter de l'apéro sur le balcon, nous décidons de retourner à la voiture, sans avoir vu le fameux lac Garibaldi. De toutes façons, c'est clair, il doit être gelé à cette époque. Fin juin l'année dernière, alors qu'il faisait 30 degrés, on a marché des kilomètres et des kilomètres dans la neige pour finalement arriver au bord d'un lac complètement gelé. On ne m'y reprendra plus...
Finalement avant de rentrer, nous aurons au moins l'occasion d'avoir une belle vue sur un petit lac -couvert de neige bien évidemment- et les montagnes environnantes, mais la lumière ne facilite vraiment pas la prise de photos...
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Et la longue et douloureuse descente commence. Pour une fois mes bâtons n'y changeront rien, je commence très vite à souffrir des genoux. Et plus la douleur augmente, plus mon humeur devient massacrante, au point que Mr C. marche à des centaines de mètres devant moi et ne m'attend même plus. Pas assez courageux pour affronter la râleuse... Et je me traîne donc toute seule dans la forêt, me demandant si un ours ne va pas débarquer sur le chemin à tout moment. Dans mon état mental de toutes façons, ça ne me ferait ni chaud ni froid. Il me semble que je ne verrai jamais le bout de ce chemin, mais heureusement, toutes les choses ont une fin, et je finis donc par m'affaler dans la voiture, où Mr C. a eu le temps de s'endormir en m'attendant. Et nous voilà repartis... J'ai beau tirer la tonche, je ne peux pas m'empêcher en secret d'admirer la vue sur les -maudites- montagnes tout le long de la route...
En tout cas, là c'est clair, je ne me relance plus dans une longue rando tant qu'un médecin n'aura pas examiné mes rotules. Je ne sais pas si c'est la vieillesse ou ma colonne vertébrale toute tordue qui joue sur les genoux, mais y'a pas écrit "maso" sur mon front, je refuse de souffrir pour aller voir des arbres et des montagnes. Je vais envoyer Mr C. s'inscrire au Meetup group des randonneurs pour qu'il s'amuse un peu avec des gens qui savent marcher pour de vrai, et la prochaine fois, pendant ce temps, je ferai bronzette sur le balcon. Na.

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