Magazine Journal intime

De la Jalousie

Publié le 13 mai 2009 par Tazounette

De la Jalousie

Parlons peu, parlons bien. D’un sujet qui fâche, ou pas… Tourné en dérision, parce que sinon, trop sérieux, j’arriverais à te faire flipper et bon, c’est quand même pas le but !

T’as qu’à regarder « the Shining » pour ça, c’est une valeur sûre !

J’avais lu chez Chou, une extraterrestre pour moi, qu’elle n’était pas jalouse,  voire même prêteuse… Un rêve de zénitude pour moi… Inconcevable.

Ou alors si, quand la sagesse sera enfin là, mais il me semble, là comme ça, que ce ne sera pas avant un TRES long moment…

Manifestement, zen et Taz ne font pas bon ménage. Donc par voie de conséquence, tout sauf prêteuse. Voire radine sur la question. Rien. Que dalle. Tout le monde peut se gratter, sauf moi ! Alors, passez votre tour, c’est raté. Aucune chance. Je suis jaune orangé, à rayures brunes, munies de larges et longues griffes bien crochues et acérées… Même ShereKhan à côté, c'est un gros naze de débutant ! Mouarf !

Si une bique s’approche, j’en fais mon goûter. Mais attention, le rayon est vaste. Je tairais la distance raisonnable, toute bique est bonne pour faire mon 4 heures, même lorsqu'elle n'est encore qu'un point à l’horizon ! Hâchée menue, avec un peu de coriandre pour pimenter !

Bref, je dis ça sur le ton de la plaisanterie. Mais en fait il n’y a pas vraiment de quoi rire. Parce que c’est un truc que je n’assume pas du tout.

Pourtant j’en assume des trucs : mes pieds qui biquent et trouent mes chaussettes, munis d’oignons affreusement douloureux, mes hauts de cuisse (tant que je ne vois pas l’aspect cellulite !), ma tendance à laisser pourrir le contenu de mes tupperwares dans mon fridge, ma flemmardise (faudra que je t’en cause un de ces 4), mes colères voituresques, et j’en passe.

Mais le fait d’être jalouse, ascendant casse bonbons, ça non.

La vérité vraie, c’est que j’ai honte. La vérité vraie, c’est que je cherche d’où ça vient. La vérité vraie, c’est que je veux guérir de ce mal qui ronge…

Mais bon, en fait c’est un peu exagéré.

Disons que c’est ‘achement pire dans le fonds de ma tête, mais que je le laisse ça dedans, et j'évite surtout de regarder de trop près.

Mon angoisse suprême à moi : qu’on me prenne pour une abrutie et la dernière des connes. Et cette angoisse s’est renforcée avec le temps. Au début c’était un truc désagréable comme une écharde dans le pied, un truc que quand tu le sens, tu attrapes ton attirail (aiguille à coudre, allumette, et zou pour le charcutage) et hop, tu l’enlèves et tu n’en parles plus.


Au début, du début, du commencement. Quand j’avais 15 ans, c’était ça. Ensuite, ça s’est aggravé. Persuadée que je n’étais bonne qu’à écoper des miettes de l’essentiel j’ai toujours été persuadée que je ne pouvais QUE passer après. Après une autre, donc. Quelle qu’elle soit. Même une dinde. Même une photo. Même un rêve. Même une idée. Ou pire, une vraie de vraie. Mon cauchemar !!!!

Et je cherchais. La fameuse bique (s***) qui me passait devant. Même quand y’en avait pas !

Jusqu’à ce qu’il y en ait une. Mais qu’on ne m’a pas cachée, non, penses-tu, on me la vantait ! On me comparait ! Et j’ai enduré ça pendant plus d’un an. Avant qu’elle n’existe plus et qu’une autre ait pris sa place ! Moment où, à bout de tout, je suis partie et blablabla, vous connaissez la suite…

Pour ne plus entendre ni les mensonges, ni la vérité, ni les mots gentils qui devenaient des excuses pour adoucir le reste. Tout ça parlant de la même chose : je ne valais décidément rien ! Et on me le montrait vertement ! Et j’en redemandais ! Jusqu’à ce que, savamment détruite, je n’y arrive plus : ni à déceler le vrai du faux, ni le faux du vrai, le malsain du sain, le sain du malsain, parce que tout ça, c’était devenu pareil !…

Aujourd’hui, ces angoisses de toujours qui souvent me prenaient sans AUCUNE raison me reviennent. Un petit tour et puis s’en va. Et puis reviennent. Comme par enchantement.


Ma tête agit comme si je ne valais rien. A l’affût du moindre signe prouvant que « Non, tu vaux rien, regarde ! »…

Elles n’agissent pas constamment. Elles restent dans l’ombre, tapies et ressurgissent à la moindre faiblesse : fatigue, petit moral, tristesse. Elles assaillent ma tête, l’investissent, ne me laissant aucun champ d’action, autre qu’une réflexion menée dans le but unique de vérifier mes peurs avec de bien maigres possibilités, puisque les « preuves » sont nulles. Alors elles cherchent la plus petite faille et s’y engouffrent.

Tout est bon, de toute façon. Elle met le paquet. La tête se met à bourdonner. Le cœur s’accélère. Et il n'y a plus rien que la peur... On tente de se changer les idées. On tente d’expirer. Et en fait, l’expiration même de plus en plus forte et longue ne sert à rien.
Elle se nourrit de n’importe quoi, c’est de la sale carne, c’te bestiasse !

Alors je mets toute la zénitude que je possède sur la question (et si tu me connais un peu tu dois savoir que question zénitude j'en maîtrise un rayon, lol) pour ne pas transformer cette petite angoisse de rien du tout en abominable névrose ou psychose vu que je ne connais pas bien la différence entre les deux, tout ce que je sais c'est que ça n'a pas l'air appétissant !
Je sais que la jalousie maladive serait largement de mon ressort. Genre un peu Glenn Close dans Liaison fatale, mais en moins pire, puisqu'elle va même jusqu'à tuer le chat de la famille de Michael Douglas et le clouer sur la porte d'entrée. Pauvre chat. Etre jalouse et aller s'enticher d'un mec casé. Faut le faire exprès aussi...
Comme si y'avait pas assez à faire déjà avec un mec célibataire, amoureux, respectueux, aimant et sage (re-lol) !!! 

On va dire que ce qui me sauve (et qui sauve aussi mon "pôvre" amoureux, pour le coup) c'est que j'en ai conscience. Tout à fait conscience. Que je sais bien que c'est un poison, que j'en ai maaaaaaaaarre de c'te chienlit et que j'ai fortement envie de m'en dépéguer! 
D'ailleurs, je me soigne !

Demain, je te raconte comment j'ai causé à mes trouilles d’homme à homme, tu vas voir, j’ai pas mâché mes mots !

^_^
Nota : Rassurez-vous, hein, je vais méga-bien, l'angoisse a fermé sa grande bouche ! Pourvu que ça dure ! Et n'oubliez pas, en me lisant, que je suis de Marseille et l'hyperbole, on adore ça ! Donc tout ça c'est vrai, mais en moins pire...  Je vous file la bande annonce de Liaison Fatale en même temps, histoire de parfaire vos souvenirs !


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