Magazine Humeur

Sale pute

Publié le 14 mai 2009 par Ra7or

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Me pencher sur le féminisme. Mais je n’y connais rien. Enquête sur le terrain et en musique. Parce que ce sera beaucoup moins chiant avec plein de chansons, je vous le jure. Let’s go girls !
Trop d’avancées rend folle.


Tu as le droit d’avoir ton enfant quand tu veux. Tu maîtrises ton corps. Tu as même le droit de ne pas avoir d’enfant si tu n’en désires pas.

Tu as le droit de voter n’importe comment.
Tu as le droit de divorcer sans tromper ton mari, simplement parce que tu ne l’aimes plus ou toute autre raison piochée au hasard dans un Harlequin ou en suçant. Un Arlequin.
Tu as le droit de garder le nom de ton père, de ta mère, de ne pas donner à ton enfant, notre enfant, le nom du géniteur, le nom du mari. Ce n’est pourtant pas dur à comprendre : quand une voiture est vendue, elle change de plaque d’immatriculation…Fais ta sauce, les lois sont de ton côté de toute façon. Nous sommes égaux ? et pourtant tu as la garde de l’enfant. Alors que tes amies féministes détestent le concept d’instinct maternel auquel elles ne croient pas.
Tu as gagné le droit de travailler sans l’accord de ton mari.
Tu as malheureusement le droit de porter les cheveux courts. N’est pas Jean Seberg qui veut, une fille aux cheveux courts ça me rend triste. C’est comme une Playstation sans PES.
Tu as le droit de fanfaronner que tu es indépendante à la Destiny’s child ou Jennifer Lopez. (Avec les cheveux longs, hihi).
Ca te donne même le droit de te prendre pour un grand frère, d’être une racaille et de porter des joggings ! Les emblématiques Diam’s qui recherche un mec mortel comme dans adopteunmec.com, Miss Amandine du 38 qui clashe à tout va.
Certaines femmes voulaient être des hommes, et elles réussissaient à garder la classe : Diane Tell, Sylvie Vartan. Aujourd’hui il nous reste Beyoncé. Et R.Kelly pour expliquer. Qu’on est différent. Que vous ne pouvez pas tout avoir. Que vous ne pouvez pas comprendre. Sans aucune méchanceté.
Tu as découvert ton clitoris. Ton point G aussi ? Enfin toi tu le connaissais peut-être, mais maintenant grâce à toi nous le connaissons aussi. Et il nous met la pression. Depuis que tu es exigeante au lit nous sommes sous pression et avons du mal à nous situer par rapport au vibro. Qu’avons-nous de plus si ce n’est des bras ?
Tu as le droit d’avoir recours à la prostitution, comme l’écrit Josiane ou le vit l’héritière de l’empire BMW.
Mais le féminisme aujourd’hui ? Pourquoi faire ? Tu as déjà tous les droits. Regarde le chemin parcouru en un siècle ! Femme, que ne sais-tu apprécier cette avancée ! Toi l’origine de tous nos maux. Compare-toi à ta mère, à ta grand-mère ! Mais dans notre monde du « tout tout de suite », forcément la perspective, le long terme, on ne l’a plus…
Maman, à l’aide.


Je me rends bien compte que je ne peux pas cerner tout le problème. Alors j’ai demandé l’aide de mes amies filles. Les conclusions : elles s’en foutent. 18-27 ans, le féminisme ne parle pas aux filles.

Suédoise 1, 20 ans : « Le féminisme, je ne veux pas en entendre parler, c’est un truc de vieilles ou de lesbiennes dont les seins pendent jusqu’au nombril. C’est à cause de ça qu’on vient en France se faire draguer, au moins ici les mecs ne s’excusent pas de vivre, ils ont encore des couilles ».
Suédoise 2, 25 ans : « J’ai milité dans ma jeunesse, mais le mannequinat a très vite pris trop de temps dans ma vie, et on y est plutôt bien traitée ». Et ça paye mieux.
Françaises 1, 2,…,9, actives, étudiantes, chômeuses, belles, un peu moins : « Mais on s’en fout, on a tout comme vous ! Tu payes le café » ?
Maman : « Tu ne veux pas débarrasser la table plutôt que de me saouler ? J’aurais l’air de quoi sans soutien-gorge aujourd’hui ? C’était marrant de les brûler quand je passais encore le test du crayon ».
Red is dead. Et le féminisme ?
Ca frétille encore un peu dans la culotte. Un tour sur le site de la Barbe plus tard, me voilà en train de pleurer. Non mais sans rire… C’est quoi ces barbes infâmes ? Phénomènes de foire ! Pourquoi ce besoin de s’enlaidir ? Alors OK : le féminisme contre les tâches ménagères inégalement réparties (mais on s’en fout on vit seul ou en coloc’ à notre âge), le féminisme contre les inégalités salariales (mais on s’en fout, on est étudiant ou embauché quasiment au même salaire), le féminisme pour lutter contre le plafond de verre (mais on s’en fout c’est pour dans deux trois ans).
Je reverrais peut-être mes positions lorsque la question du premier enfant se posera. Le jour où j’aurai envie de soutenir ma femme qui n’aura pas eu la promotion qu’elle méritait (Dieu sait qu’elle couche bien pourtant). Le jour où les footballeuses de l’Equipe de France arrêteront de vouloir passer à la télé.
D’ici-là, nous restons des hommes. Il reste une communauté assiégée de toute part qui fait front. Rejoignez-nous ! Avec humour comme Orelsan, et avec mauvaise foi nocturne parce qu’elle travaille la journée. Des hommes qui assument leur virilité. Des hommes qui vous aiment comme vous êtes, vous les femmes.
« La femme est l’avenir de l’homme ». Et maintenant qu’on y est, vous proposez quoi, les filles ?


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