Magazine Humeur

Avortement & unions homos : Nihous précise ses convictions

Publié le 28 mai 2009 par Micheljanva

Suite à notre post, Frédéric Nihous, Président de CPNT et tête de liste LIBERTAS-CPNT-MPF pour le Nord, souhaite éclaircir ses positions :

"Afin que chacun puisse se déterminer en toute connaissance de cause, je tiens à rectifier plusieurs points sur lesquels j'avais été déjà très clair lors de la dernière campagne présidentielle. Mon message n'est manifestement pas passé. Je vais donc m'efforcer de le détailler.

N Je suis totalement opposé au mariage homosexuel, tout en étant respectueux de la liberté sexuelle de chacun: mais le mariage homosexuel ne doit pas être institutionnalisé. Le mariage est et doit demeurer l'union de deux personnes de sexe différent. Je suis également totalement opposé à l'adoption par des couples monoparentaux ou par des couples dits «homoparentaux». Un enfant a besoin d'un père et d'une mère pour grandir, pour son équilibre et la complémentarité de son éducation. Sur ces deux points, le Code civil "suffit" et n'a pas à être modifié.

Concernant l'avortement, je réclame la stricte application de la loi Veil, laquelle interdisait tout avortement «de confort», proscrivait toute publicité en faveur de l'avortement sous peine de poursuites pénales, autorisait les personnels de santé à faire valoir leur clause de conscience (dans un sens, comme dans l'autre), et insistait sur l'éducation et l'information des mères concernées. Ces dispositions ne sont que peu ou mal appliquées. On peut réclamer l'interdiction totale de l'avortement comme le font certains : je n'en fais pas partie. C'était le cas avant la loi Veil. Cela n'empêchait pas les femmes d'avorter en très grand nombre, en plus dans des conditions dantesques et dangereuses. Et contrairement à la non-application de la loi Veil, ce n'était pas faute de volonté politique, mais parce que c'était impossible, sauf à mettre un gendarme derrière chaque femme. La prohibition n'a jamais rien réglé, dans ce domaine comme dans d'autres, et ne peut que favoriser le trafic ou le contournement. La solution d'éducation et de sensibilisation me semble plus efficace que la coercition qui a montré ses limites [Cet argument ne vaut rien : il suffit pour s'en convaincre de remplacer ce domaine par celui de la pédophilie. Des mesures pro-vie doivent conduire à l'abrogation d'une loi criminelle. Il est évident que le crime ne peut en aucun cas être légalisé. Et puis on ne voit pas en quoi la prohibition serait utile dans le cas des unions homosexuelles citées plus haut et inutile dans le cas de l'avortement. NDMJ].

C'est la voie qui a été choisie en Croatie. Dans ce pays où la législation relative à l'avortement est comparable à la nôtre, le nombre d'avortements a chuté en douze ans de 82% ! Deux facteurs expliquent ce phénomène : la refonte des programmes éducatifs promouvant «un comportement sexuel responsable» ; une politique familiale vigoureuse, qui permet à toutes les femmes, qu'elles travaillent ou pas, de percevoir une allocation maternité et cela dès le premier enfant, entre autres dispositions adoptées par le gouvernement."


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine