Magazine Journal intime

Douce France, cher pays de mon enfance (qu’est-ce que je vais faire avec toi ?)

Publié le 02 juin 2009 par Aparily

Je fais des recherches depuis quelques jours sur le système d’éducation français pour mon roman et je n’en reviens pas comme tout a changé. Pas étonnant que mes parents ne comprenaient rien à ce que je leur racontais de l’école ! Mes futurs enfants vont également devoir tout m’expliquer parce que vive les abréviations incompréhensibles ! De mon temps (je sais, j’ai l’air d’avoir 80 ans quand je dis ça, il me manque plus que le rocking-chair (me souvient pas du mot français), le chandail de laine et la petite voix tremblotante), il y avait LV1 et LV2 (langue vivante 1 et 2) et c’est tout ! Maintenant, c’est l’anarchie !

Ce qui me frappe le plus lors de mes recherches, c’est de voir combien l’école est fermée à ceux qui ne réussissent pas. Si tu suis pas la ligne droite, tu dégages et c’est tout. Il existe tellement de structures au Québec pour aider ceux qui ont arrêté l’école en cours de route et qu’ils veulent terminer leur secondaire ou leur cegep. En France, oublie-ça. On dirait que c’est même l’éducation nationale qui pousse à arrêter l’école !

Il faut savoir qu’en France, il y a 4 ans de collège puis 3 ans de lycée avant l’université et le passage entre les deux n’est absolument pas automatique. Eh bien, si de mon temps (oui, je sais, je persiste et signe), il filtrait énormément le passage au lycée, maintenant, ça a carrément l’air d’être impossible de passer si t’as pas 15 sur 20 dans toutes les matières. Et si tu ne vas au lycée, tu peux dire adieu à des études universitaires.

C’est ridicule sérieusement. Tout le monde ne s’adapte pas à l’école et ça n’a rien à voir avec de l’intelligence. À 11 ans, on demande aux élèves d’assister à des cours entre 6 et 7h par jour plus au moins une heure de devoir à la maison. À 15, ça peut monter jusqu’à 8h de cours par jour plus les devoirs. Tout le monde n’est pas capable d’y arriver et la majorité des profs ne s’occupent que des bons élèves.

J’ai eu la chance d’être bonne élève et je garde plutôt un bon souvenir de mes années de collège et de lycée, mais un de mes personnages masculins dans mon roman, lui, a de gros problèmes d’apprentissage et j’ai bien l’impression qu’il va avoir du mal à trouver quelqu’un pour l’aider qui ne va pas lui conseiller : “Bon écoute, avec les notes que t’as, tu peux tout de suite arrêter d’espérer passer en seconde, le mieux, c’est que tu commences à apprendre un métier tout de suite. Est-ce que ça dirait de travailler dans le bâtiment ?”

J’ai rien contre les gens qui travaillent dans le bâtiment hein, mais mon personnage, lui, il veut devenir journaliste, donc faire de longues études. Heureusement que je suis là pour l’aider !

Mais qui aide les vrais jeunes en France à réaliser leurs rêves ?

Edit : un bel article paru dans Le Monde hier signalée par une de mes amies et qui complète à merveille mon point de vue.

Je suis surtout d’accord avec cette extrait-là :

  • L’orientation a lieu trop tôt, par Crevette

En troisième, nous avons dû remplir un questionnaire d’orientation, suivi d’un entretien avec le professeur principal. Il m’a conseillé de me lancer dans des études de droit. Je n’étais pas contre et heureusement ça m’a plu. Le problème, c’est que les orientations ont lieu à un moment où les lycéens ne savent pas forcément ce qu’ils veulent faire de leur vie et ignorent tout de la réalité de la vie professionnelle. En plus de cela, il est très difficile de changer de cursus quand on se rend compte qu’on s’est trompé. Je suis allée deux fois dans un CIO et deux fois il s’est passé la même chose : la “conseillère” m’a donné un bouquin avec la liste des formations à regarder, c’est tout. Pas de discussion, pas d’échange, pas de conseil.


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