Magazine Journal intime

Silence radio

Publié le 03 juin 2009 par Chroneric

Cela fait quelques jours que je n'ai rien écrit sur ce blog. Non pas que je sois parti en vacances ou que j'en avais ras la casquette. Je n'avais tout simplement rien à dire. Aucune inspiration.

La politique ne me dit rien qui vaille le coup d'en débattre, étant donné la richesse des débats au sein même des formations candidates. Je ne sais d'ailleurs toujours pas pour qui je vais donner ma voix. Car je la donnerai. Ils dénoncent tous un système auquel ils ont participé de près ou de loin. Ils proposent tous une autre Europe. Ce n'est donc pas facile de se décider. S'ils veulent tous un siège à tout prix, ils n'ont qu'à aller chez Ikea, comme je le fais de temps à autre. Il y a toujours des articles intéressants sur lesquels s'asseoir, tel ce fauteuil Roxö rouge que j'ai offert à ma sœur pour ces quarante ans. On y est très bien assis. Bref, la politique c'est un éternel recommencement, échéance après échéance.

Tous ces morts, tous les jours, ne m'incitent pas non plus à la prose ni à partir en voyage à bord d'un avion qui peut se casser la figure à tout moment. Ces appareils sont tellement sophistiqués et bourrés d'électroniques que ça en devient inquiétant, les humains n'étant presque plus maîtres à bord. Toujours est-il que ces pauvres voyageurs ont eu une fin tragique et violente, à quelques centaines de kilomètres du triangle des Bermudes. Il ne faut pas attendre les boites noires pour deviner qu'ils n'ont eu aucune chance de s'en sortir. Ca a sauté en plein vol et voilà, plus rien, désintégration totale. C'est la faute à pas de chance. Il n'y a malheureusement plus rien à faire. Les familles vivent des moments extrêmement douloureux surtout que des familles entières ou presque ont été décimées. Des orphelins de plus, des entreprises qui perdent leurs employés, et même un prince, descendant du dernier empereur du Brésil. Ces catastrophes peuvent arriver à n'importe qui, riche ou pauvre, malade ou bien portant. Pas de discrimination devant la mort.

Ayons une pensée également pour ces 61 morts dans une mine d'or en Afrique du sud, pour ces vingtaine de victimes quotidiennes sur les routes, ces 60 000 du tabac, ces 600 000 de l'hépatite dans le monde, ces millions de la famine, etc. Si l'on commence à recenser, on n'en finit plus et la déprime n'est pas loin.

Moi je veux des bonnes nouvelles, je ne veux pas faire une tête de trois pieds de long, je veux sourire et profiter de ce que la vie me propose. Tiens, par exemple, rions des soucis de la reine d'Angleterre, vexée de ne pas avoir été invitée, la petite mémé en a le chapeau tout retourné. Rions de notre Premier ministre qui a tenté de caché des dépenses et qui se retrouve en pleine lumière dans la presse. Rions de Martine Aubry qui n'arrive pas à faire l'unanimité autour d'elle et qui se dispute à qui fera le café au parlement européen. Rions avec Jean-Pierre Raffarin qui a mis une sacrée pagaille avec ce lundi de Pentecôte férié mais travaillé chez certains et pas d'autres. Rions de Berlusconi qui va voir arriver sur son bureau une note salée de divorce, parce qu'il ne peut pas s'empêcher de loucher sur d'autres femmes.

Oui, rions, rions, rions. Le rire est le propre de l'homme. Le rire a un rôle social car on rit davantage quand on est accompagné. Le rire est anti-stress car il libère une hormone. Alors, mes amis, lâchez-vous, ne vous gênez pas, vous aurez bien le temps de pleurer plus tard.


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