Magazine Journal intime

David Carradine : Une Histoire De Corde À Noeud.

Publié le 07 juin 2009 par Mélina Loupia
Je n'avais pas osé, jusqu'ici, en parler.

C'est que dans la maison, en ce moment, la masturbation, la veuve poignet, les plaisirs solitaires, tout ça, c'est un peu comme qui dirait on en parlerait bien, mais demain, quand on sera en cours quoi.

Alors je m'imaginais mal, entre la nouille molle et le petit-suisse périmé, prendre la parole, peinarde et annoncer, toute décontractée, que "David Carradine a été retrouvé mort, pendu, avec la corde autour du cou et du gland, on parle de masturbation qui aurait mal tourné, et pudiquement d'accident auto-érotique, alors les garçons, je vous déconseille l'usage de la corde, soit c'est la main, quitte à vous en faire de la corne, soit c'est le partenaire, emballé comme il se doit, merci de votre attention."

Y aurait forcément eu un de mes 4 garçons dans le vent qui aurait demandé s'il avait eu mal, l'autre qui serait parti faire faire demi-tour à son repas entre la table et la cuvette, le suivant qui aurait détaillé sa méthode et le dernier qui se serait demandé comment on peut s'enrouler une corde autour de la bite.

Et puis il y a aussi les blogs, les médias, tous ces gens qui ont finalement bien réagi face au suicide qui n'en serait pas un, le FBI qui enquête sur l'affaire, la Thaïlande qui dit qu'elle a rien vu, et surtout, surtout, surtout:

"Oh le pauvre homme, mort dans la force de l'âge, quel grand acteur oh my god, mon dieu mais c'est affreux, je brûle ma licence de kung-fu."

C'est tout de même assez largement à côté de ce que j'ai pu ressentir, à la minute, que dis-je à la seconde où mes yeux ont transmis à mon cerveau la nouvelle.

Si à ce moment-là, j'avais été en train d'avaler un café ou une madeleine enrobée de Nutella, j'aurais soit flingué mon ordinateur portable, soit été étouffée par la pâtisserie.

Surtout qu'au moment de sa mort, David Carradine, il était en train de tourner un film français, Stretch.
Alors j'ai songé que peut-être, il faisait des exercices d'étirements, d'assouplissement, un grand acteur qui se met dans la peau de son personnage, peut-être un peu trop, à l'aide d'une corde du cou jusqu'au colosse.

Enfin, c'est pas tant ça qui m'a fait pouffer pendant 2 jours ( au bas mot ), c'est aussi d'imaginer la tête de la femme de ménage qui l'a découvert en venant changer les draps.
Personne nous dit, et sûrement pas elle, ce qu'elle a fait entre la vue et l'alerte au secours.
Qui sait, elle l'a trouvé fort en forme, la science naturelle nous explique qu'un pendu est toujours en érection, une vague histoire d'afflux sanguin vers les extrémités, et que du coup, elle lui a offert la petite mort avant la grande, et qu'ensuite, elle a hurlé dans un thaïlandais rural " OH MY GODE, HELP! "

Mais si c'était que ça.
Quand on sait que la famille, indignée, humiliée, dévastée, elle a pas cru à la thèse du suicide par accident de masturbation, elle a demandé au FBI de mener l'enquête. Pas à Navarro, non. Le FBI. Risible.
Et l'avocat de la famille de déclarer, histoire d'en rajouter une couche à la tyrolienne à crépi, que "Les proches examinent les détails de l'affaire avec le FBI et essaient d'aller au fond de cette histoire".
Le pauvre, il a déjà une corde qui lui étrangle Popol qu'on veut lui faire une coloscopie.

J'en aurais volontiers tenté de reprendre mon souffle entre deux hoquets violents de rire si j'avais pas lu la fin.
C'est que le David Carradine, c'était plus vraiment une première main, et c'est souvent quand les gens meurent qu'on connaît finalement l'âge qu'ils avaient, il avait 72 ans.

72 ANS.

"Bonjour, je suis David Carradine, j'ai 72 ans et je me masturbe bizarrement."
Alors de deux choses l'une.
Soit la vie de star, finalement, c'est pourri, on finit seul, obligé de se pochtronner en cachette dans une chambre d'hôtel thaïlandaise, sans la surveillance d'un adulte, des fois que ça dérape.
Soit la vie de star, c'est la grande classe, on se fait des petites soirées privées, avec quelques petites et jeunes et aussi jolies hôtesses payantes, on se fait attacher là où il faut, chauffer à blanc et hop, en route vers la case paradis de la marelle.

Je me suis calmée depuis.

Parce que c'est la première fois que la mort tragique d'une star me fait autant rire.

Lui c'est clair, il va entrer dans les annales.

Kung Fu Fighting - Daddy Day Care - Carl Douglas




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LES COMMENTAIRES (2)

Par adr33
posté le 02 décembre à 17:11
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mdr le pauvre surtout qu'en Thaïlande c'est pas les filles de joie qui manque ^^

Par jeune scarabé
posté le 14 juin à 10:20
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