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Publié le 16 juin 2009 par Gerry14

Il y a environ dix jours, je croise R, connu de par mon ancien ami et propriétaire, Daniel. Nous nous voyions régulièrement par le biais de Daniel et nous entendions plutôt bien. Bien que je ne sois plus en contact avec mon ancien proprio, me trouvant nez à nez avec R, je le salue. Et lui de faire comme si nous ne nous connaissions pas.
Quoi qu’il est pu se passer entre Daniel et moi et quoi que celui-ci ai pu lui raconter, la moindre des politesses aurait été de me répondre ; ça ne l’obligeait en rien à entamer une grande discussion.
Je ne cache pas que ce petit évènement m’a assez affecté. Que ce mec là refuse de me parler quand il me croise, c’est son problème. Mais cela m’a fait de nouveau me demander ce que certains ont bien pu raconter aux autres au point que tant de personnes ai choisi de m’ignorer et de me rayer de leur vie brutalement.
Parmi elles, une amie de 10 ans, Nathalie, avec qui j’étais particulièrement proche. Après ma tentative de suicide de septembre dernier, c’est un autre ancien ami qui a demandé à mes parents de faire la commission que Nathalie ne voulait plus entendre parler de moi.
Ce n’est pas la seule. D’autres ont fait de même, et personne, de tous ceux qui ont choisi de ne plus me compter parmi leurs amis, n’a eu la délicatesse de m’annoncer la chose personnellement ni même de me laisser un mot pour m’en expliquer les raisons.
Les raisons, je les devine un peu. Il y a bien sûr le fait que c’était assez lourd pour mon entourage de me voir retomber régulièrement dans la dépression. Soit. Qu’on me dise qu’on a besoin de recul par rapport à tout ça alors. Je suis dépressif, pas stupide, je peux comprendre. Ce que je ne comprends pas, c’est qu’on soit prêt à bazarder en quelques secondes dix ans d’amitié. Et ce qui m’écœure, c’est qu’on appelle mes parents pour leur demander de passer le mot, et qu’on les fasse faire 350 km pour vider l’appartement que j’habitai alors que je suis absent ou récupérer des affaires qu’on me gardait.
Evidemment, tout cela n’est que de la lâcheté parcequ’ils savaient bien que ce qu’ils faisaient était dégueulasse.
C’est peut-être la même lâcheté et aussi la honte de leur acte qui les a fait colporter maints mensonges pour se justifier. Et qui a aussi eu pour effet de ramener le nombre de mes amis proche de 0.
Je me demande, quelles que soient leurs raisons de m’envoyer paitre, quel est ce besoin de pousser les autres à en faire autant et d’effectuer un travail de sape dans ma vie comme ça a été le cas ?
On va encore me dire que je m’apitoie, que je me pose en victime du monde. Je m’en tape. Tout ce que je sais, c’est que jamais je n’ai menti sur mes intentions et les sentiments que j’avais pour les gens et que jamais je n’ai fait de coups de bas. Les quelques fois ou j’ai eu envie de couper les ponts avec des personnes, je l’ai toujours fait après mure réflexion, une discussion, et face à face.
Parmi tous ces « petits », si il y a une seule personne dont je pensai que jamais elle ne se laisserait influencer par des racontars et que jamais elle ne mettrait fin à notre amitié sans m’avoir parlé avant, c’est Nathalie.
Et autant dire que tous ces longs mois depuis septembre, elle m’a terriblement manqué.
Aussi, ai-je décidé de lui envoyé un petit message. Court, juste pour lui dire qu’elle me manque et que j’ai envie de la voir.
Après 5 jours et 2 accusés de réception, pas de réponse. Encore une fois, je fais face au vide. Je n’aurai de quiconque aucune explication, pas même une engueulade pour me dire que j’ai trop fait chier le monde et que c’est bien normal qu’on me raye de ses contacts.
Je suis triste. Triste mais surtout en colère. Et j’ai alors décidé d’envoyer un autre message à Nathalie pour le lui dire. Comme j’avais besoin de lui dire qu’elle me manquait, j’ai eu besoin de lui dire ce que son silence m’inspirait.
Est-ce bien ou mal ? Aurai-je du attendre encore un peu ? Peut-être avait-elle besoin de réfléchir avant de me recontacter…
Peu importe. Depuis septembre, elle a eu 10 mois pour penser à tout ça.
Je n’ai plus envie de me morfondre en chialant sur la pauvreté de ma vie sociale. Et je n’ai pas à m’excuser face aux autres d’avoir été aussi mal que ça à ce moment. Je préfère me concentrer sur les personnes qui sont toujours là et profiter de leur amitié plutôt que de courir après des personnes perdues d’avance.
La seule chose à faire est d’avancer, me reconstruire avec ce vide qu’on me laisse.
Je suis tellement dégouté de tous ces gens que je n’ai même plus envie qu’ils s’expliquent. Je regretterai peut-être ces mots plus tard, et ça fait un mal de chien penser ça de personnes qu’on a tellement aimées, mais c’est-ce que je pense aujourd’hui : finalement ce ne sont que des cons et je n’ai plus de temps à perdre avec tout ça.

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