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Projections (1) Texte en plusieurs partie par A.V

Publié le 18 juin 2009 par Yiannis

Que tu m’en parles… ou pas, tu en es là.

Ni avant, ni après.

Ici.

Juste à cet endroit qui fait qu’avec l’Alcool, Milena, comme d’ailleurs avec tout ce qui fait ta vie, je veux dire par-là ce qui compte, tu n’envisages de solution satisfaisante.

Tes émotions restent là en suspend, se taisent, s’abîment, s’esquivent mais tout ça t’habite toujours.

Le passé est la tache indélébile que tu as peur de dégraisser.

Tu te donnes en spectacle, mais tu ne cherches pas à voir ce qui t’a brisé, ailleurs, avant.

Tout ça…

Ce que tu sème en vain, ressemble à une bombe à retardement qu’ont laissé en toi ceux et celles que tu as connu.

Les revoir, c’est appuyer sur le bouton et tout éclate, soudain, alors que rien ne l’y laisser présager.

Ca éclate et c’est tout : ni ta situation actuelle, ni le fait que parfois tu penses être heureux…

Rien.

Tout a disparut.

Ca tambourine.

Tu bois.

Et tu mords la poussière.

Trois jours, une semaine juste ce qu’il faut pour comprendre que tu ne te détruiras pas cette fois.

Tu te relèves.

Effleure l’idée d’une solution.

Tu ne fais rien.

Tu es lucide mais tu ne fais rien.

C’est insupportable quand ça te prend et que ça te malmène là dedans !

Je sais.

Faut attendre que ça passe.

Ca passe toujours mais ça revient un autre jour, sous une autre forme…

Ca me fait mal au cœur aussi.

Mais il faut te convaincre que ce n’est pas si grave.

Je te le dis ! Tu n’écoutes pas.

Tu m’insultes, tu t’enfermes, tu n’es plus là…

Tu fouines dans les livres, dans ta mémoire, ton entourage en quête d’une histoire semblable à la tienne.

D’une histoire qui t’éclairerait tout à coup et donnerait du sens.

Du sens…

Tu en es là.

Tu hésites…

Entre celui qui se projette et celui qui vit.

Tu en es là.

Et puis soudain, tu fuis.

Tu fuis, là bas, car ici ta vie est boiteuse, bancale et que tu ne peux y trouver d’équilibre.

Tandis que là bas tu avances, tu peux y déceler l’harmonie qui te fait défaut tous les jours.

Là-bas, il y a si peu d’heures latentes, de temps perdu, de journées veuves.

Les livres, les poèmes, les films coulent doucement… effaçant du chemin l’inutile… se dirigeant toujours, sensiblement vers une fin raisonnable.

Il arrive qu’ils donnent un sens à l’indéchiffrable, à l’insurmontable, tout est là devant toi, pas de brouillon, pas de brouillard… ni d’êtres courant d’air.

Les livres, c’est tellement simple de s’y perdre…


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