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Jeu de Massacre : Le sport qui tilte !

Publié le 18 juin 2009 par Dominik

Cette semaine, je vais parler de « Jeu de Massacre » une série britannique parue dans SUPER FORCE puis dans TROPHEE. Tags : Jeu de massacre, Super Force, Trophée, bd anglaise, bande dessinée britannique, Ron Turner, Death Game 1999, Mike White, petit format, Action, Battle Action, Spinball, spinball slaves, Tom Tully, Ian Gibson, John Stokes, Massimo Belardinelli, Costa, violence

La Série

Série anglaise parue dans la revue "ACTION" du 08/05/1976 au 16/10/1976 sous le titre de "Death Game 1999" puis repris dans la deuxième série de la revue sous le titre "Spinball" (puis "The spinball slaves") du 04/12/1976 au 12/11/1977. La série continuera même sous le titre "The spinball wars" dans la revue BATTLE ACTION à partir du 19/11/1977. On la retrouve également dans Action Annual 1977 et 1979-81 puis réédité dans "Action the story of a violent comic".

En France, elle est parue dans SUPER FORCE N°9 à 14 (mai à octobre 1981) puis réédité et complété dans TROPHÉE N° 66 à 87 (novembre 1986 à mai 1990).

Elle remplace la série anglaise "Invasion" dans Super Force et "Le Gagneur" dans Trophée. "Jeu de Massacre" a été interrompu après seulement 5 épisodes par l'arrêt de "Super Force". Elle a connu cinq ans plus tard une réédition dans "Trophée" qui fut aussi interrompu par l'arrêt de la revue, mais après 22 épisodes cette fois-ci...

Tous les scénarios sont de Tom Tully d'après une idée de Geoff Kemp, tandis que les dessins sont de Costa, Ian Gibson, Mike White, John Stokes et Massimo Bellardinelli. Ron Turner a aussi dessiné la série sur la fin.

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L'histoire

Joe Taggart est un ancien footballeur professionnel, mais les sports classiques ont disparu au profit de sports ultra-violents comme le Spinball surnommé "Jeu de massacre", une sorte de "Rollerball" se jouant sur une arène en forme de flipper géant où les morts sont légions. En général, ce sont des prisonniers qui s'y collent car on leur promet des remises de peine, voire même la liberté. Suite à une bagarre, Taggart est envoyé en prison au moment où Al Rico, la star du spinball, est victime de son sport. Henry Smailes, le gouverneur du pénitencier de Carson City, est fanatique de spinbal et il voit en Taggart le successeur de son champion. Seulement, ce dernier a en horreur ce sport ultra-violent et il refuse. Commencent alors une série de brimades, mais Taggart ne cède pas. Jusqu'au jour où il se réveille sur une patinoire de spinball face à sept motards à qui on a promis un an de remise de peine s'ils parviennent à le neutraliser. Là encore, ses capacités de footballeur font merveille et il parvient à terrasser ses adversaires. Il décide finalement de prendre l'équipe en main quand Eddy Gorman, son meilleur ami et ancien footballeur, tente de le tuer pour bénéficier de la remise de peine.

Il sélectionne alors son équipe avec comme piliers Eddy Gorman et Yo-Yo Devine, un noir gigantesque à la force herculéenne. Les autres membres de l'équipe, par contre, lui vouent une haine tenace. A l'heure du premier match contre Fort Lash, l'équipe des Karson Killers est brouillonne et n'obtient la victoire que grâce à la vista de Joe Taggart. Comme le spectacle n'est pas suffisamment sanglant au goût du public, Smailes décide de ramener Al Rico à la vie, même s'il lui faut le transformer en monstre robotique sanguinaire. Pour le contrer, Taggart recrute Otto le dingue. Quand arrive le match contre les Madison Maniacs, cela tourne vite au pugilat entre Rico et Otto, ce qui a l'heur de plaire au public avide de sang. Le combat est interrompu par la mort d'Otto, ce qui laisse le champ libre à la folie destructrice d'Al Rico. Il démolit alors ses adveraires sans prendre la peine d'essayer de jouer.

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Désormais, le gouverneur Smailes est persuadé qu'il peut se passer des services de Taggart et il conditionne Al Rico pour le supprimer. Il croit même y être parvenu car Taggart est laissé pour mort par son adversaire. Devant cette exécution en règle, le pénitencier se révolte et dégénère en combats mortels. L'équipe est décimée. Pendant ce temps, Taggart reprend conscience et finit par régler son compte à Rico en le noyant dans un étang. Le corpts métallique de celui-ci l'empêchant de nager.

Finalement Les Karson Killers remporteront leur championnat et les membres de l'équipe seront donc graciés. Chacun se jurant qu'il ne jouerait plus jamais au spinball. C'est la fin de la première période parue dans la revue Action (1ère série).

La seconde période nous montre Joe Taggart et son ami Yo-yo Devine tenter désespérément de trouver un travail, mais leur passé pénitentiaire pèse lourd et le football américain est passé de mode. Quand le milliardaire Homer T. Kneagle, patron de la firme sportive Supersport International décide de les embaucher dans sa toute nouvelle équipe de spinball les "Kneagle's Eagles", nos deux compères n'ont plus les moyens de refuser. Ils rempilent donc, mais cette fois en tant que joueur libre et rémunérés. Du moins, c'est ce qu'ils croient car mister Kneagles leur fera rapidement comprendre qu'ils sont devenus ses choses et qu'ils n'ont plus aucune liberté de mouvement. Tous ceux qui tentent de fuir sont impitoyablement abattus.

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Les revoilà jouant au spinball tout en étant prisonniers. On les suivra à travers leurs divers matchs aux quatre coins du monde où Kneagles exigera d'eux toujours plus de performance. Jusqu'au jour où Kneagles se précipitera sur la piste de spinball et y mourra accidentellement. C'est du moins ce que tout le monde pensait... sauf le juge Hemery qui y voit un meurtre. Taggart sort alors son dernier atout : il invoque le paragraphe 4 alinéa A de la loi "Sport & recreation act" permettant à tout joueur de spinball d'échapper à la peine de mort tant qu'il sera en activité. Dès lors, pour l'équipe, c'est jouer ou mourir !
Cette série s'inspire beaucoup du film de Norman Jewison "Rollerball", mais elle le fait bien et les auteurs savent rendre Joe Taggart et son ami Yoyo Devine attachants.

Nota Bene :

Le mot "spinball" est un dérivé de "pinball" qui signifie "flipper" en français. La piste de spinball n'étant pas sans rappeler ce bon vieux jeu de café.

La série est parue dans TROPHEE avec un bandeau en couverture "Spécial Foot" !

Joe Taggart a la particularité d'être blond ou brun selon le dessinateur. Ainsi Costa ou Massimo Belardinelli le dessinent brun tandis que Mike White l'imagine en blond !

Comme souvent, les traducteurs ont manqué de constance dans leurs choix. Ainsi, les Gladiateurs Noirs deviennent-ils les Black Gladiators, mais il en va de même pour la plupart des noms d'équipes rencontrées.

Dans la partie guerrière, les ennemis ont la fâcheuse tendance à arborer des uniformes proches de ceux des nazis. N'oublions pas que cette partie a été publiée dans la revue Battle, une revue spécialisée dans les récits de guerre dela seconde guerre mondiale.

Le style de Ron Turner n'est pas sans rappeler celui de Steve Ditko (rendu célèbre par son interprétation de Spiderman), à la différence que Ron Turner adore dessiner les machines les plus futuristes.

Internet

Sur la série Jeu de Massacre, il existe plusieurs sites. On notera surtout :

Une page en anglais sur Death Game 1999 :
http://www.comicsuk.co.uk/

Un site très complet sur la revue Action incluant "Death Game 1999" (en anglais) :
http://www.sevenpennynightmare.co.uk/stories/strips/deathgame.htm

La page de Lambiek sur Ron Turner (en anglais) :
http://lambiek.net/artists/t/turner_r.htm

Une biographie de Ron Turner (en anglais)
http://www.britishcomicart.netfirms.com/turner/turner_bio_1.html

Dominik

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