Une rive a atteindre

Mercredi soir, je m'étais accordée le plaisir d'une petite robe convoitée depuis trois semaines dans la devanture d'un magasin de mode proche de la Gare Saint Lazare. Ma consoeur m'ayant déposée en voiture à la gare de la Garenne Colombes, j'avais profité d'un modeste quart d'heure d'avance pour aller vois si l'objet de mes désirs était soldé. Oui, dix euros au dessous de son prix initial. Sans même l'essayer, je l'ai achetée, non sans avoir hésité sur un autre modèle siglé "La City" mais un peu plus cher. Je suis restée sur ma première idée, et j'ai bien fait car cette robe floue à fleurettes blanches sur fond noir me va à ravir.En partant travailler, hier matin, j'étais tout simplement heureuse de ma silhouette amincie et mise en valeur par mon achat "Jus d'Orange". Malheureusement, j'allais apprendre en arrivant au bureau que ma consoeur avait eu, tôt le matin, un accident de moto dont, à l'heure où j'écris ces lignes, on ne connait pas la réelle gravité. J'ai tenté de faire face tout au long de la journée aux vents contraires et contrastés qui ont soufflé dans les bureaux... J'avoue que ma robe m'a un peu aidée à me tenir droite dans le zéphyr. Comment ne pas penser à un homme tant aimé et à une autre robe fluide, elle aussi ? Je ne fais plus confiance à personne mais je sais au fond de moi qu'il me faut persévérer pour sortir de mon enclave. Le début du mois de septembre est une rive à atteindre. Ensuite, je verrai...Peu importe les regards qui coulent sur moi, curieux, amènes ou peu amènes, moqueurs ou envieux. Oui, peu importe, je dois regarder plus loin que cette morne ligne d'horizon et ne pas m'arrêter en chemin... C'est aussi la vocation de ce blog, m'accompagner vers un futur qui me parait à la fois proche et lointain.