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Si j'ai touché la lumière, tes ailes en crament. (2)

Publié le 01 juillet 2009 par Pffftt
Si j'ai touché la lumière, tes ailes en crament. (2) Lui.
Je veux comprendre au fond de toi.
Je veux trouver ton ombre.
Tu coules entre mes doigts et je ne suis plus un homme.
Je veux saisir le secret, je veux l’écrire, je veux tes yeux, ta bouche, la révolte de ton intérieur, ne plus attendre et crever contre toi…ton front calé dans mon cou…et crever contre toi…ma main dans la poche arrière de ton jean…
Crever contre toi.
En paix.
Je veux savoir ce qui palpite derrière tes tempes.
Je veux voler ton histoire et ce que l’absurde a pris de toi.
Je veux ton nom, ton prénom, l’empreinte de ta voix, gravés dans le bois.
Un Cèdre.
Et aussi loin que tes yeux se perdent, je veux partir pour crever de toi…tes ongles rongés griffant mon dos…pour crever de toi…mon souffle court derrière ton oreille droite…
Crever de toi.
Etre à nouveau prince, cette nuit là.
Une seule.
Je veux ébranler tes barricades et reconstruire pour toi ce qui se fait de plus solide.
Je veux attraper tes peurs, les apprivoiser, te débarrasser du pire…pour que tu me vois.
Je suis là.
Regarde.
Et tard dans la nuit je ne peux plus dormir.
De ce qu’il me reste de toi je grave le plus limpide et j’en crève pour toi…ta hanche au creux de mon rein…j’en crève pour toi…ta bouche, juste là. Inaccessible.
Crever pour toi.
Avoir mal.
Avoir bon.
Etre seul, vide…mais vivant et empli à ras bord.
Etre prêt. Explosif du dedans. A la limite du maîtrisable…mais capable d’encaisser quand même, le manque.
N’avoir attendu que toi, depuis toujours.
Vouloir pourtant crever de tout ça et t’embarquer avec moi vers l’inavouable et l’indiscutable puisque tu ES celle…INACCESSIBLE.
Elle.
Là où tu es je veux être.
Je te vois.
Tu es là, je te vois.
Ne crois pas que je me ferme…de toi.
J’ai peur.
La peur interdit d’entrer.
La peur blinde mes intérieurs…malgré moi.
Je t’écris la vérité.
Moi je ne peux faire que le pire, je ne peux faire que mentir, et tenter d’oublier ce qu’il reste de moi…d’avant…d’il y a longtemps.
Tu as pris une hache et tu t’attaques aux fondations de moi.
Je n’ai plus mal.
Mais tu es fatigué, tu as travaillé dur.
Il fait chaud.
Tu poses ta tête sur ma hanche. La gauche.
Je joue avec mes doigts dans tes cheveux.
Toi et moi nous pouvons désormais dormir, à l’ombre du Cèdre…et on crève doucement, toi et moi, ensemble…tu es prince, cette nuit là, une seule, ta bouche, juste là…et on crève….doucement.
Il y a un accès, possible.

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