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Reine d'un soir, bonsoir

Publié le 09 juillet 2009 par Didier T.
Reine d'un soir, bonsoirJeter aux orties sa lame acide, courir nue en stoppant les passants, dévoiler sa gorge ruinée, rôtir au soleil comme un vautour assailli à son tour, coucher son antre dans la benne à ordures ménagères, déclarer forfait au premier patron visqueux, miauler son vernis à la gueule du monde en lui montrant son cul boutonneux, cracher le vil, l'arrondi du ciel qui ne dit mot devant ma croupe, étrangler le filin souple de l'hymen inventé par cette cagole à couilles, lui vomir à la gueule ma purulence assoiffée, écorcher son tromblon rassi par les concepts autochtones, lui faire avaler toute les condescendances acquises et milles fois reprises par ses pères, le faire juter par sa jugulaire béante, ouverte comme un vagin forcé par les tripes d'un scribouillard ventru, l'emmener en gorge profonde sur les pentes d'un ravin musqué aux agrumes barbares, lui faire avaler sa grappe séculaire de mauvais graines, lui flanquer la rouste, l'asservir au néant, lui montrer le ni dieu ni maitre dans son con imaginaire, l'éduquer par tous les poils de son urètre blessée, excavée, meurtrie par les ongles d'anciennes pucelles bêtement fantasmées, puis exhorter la puissance, jaillir la beauté, le vrai, ce qui est doux et salvateur. Plein phare sur la rampe des hiérarchies bancales. Obsolètes. Caduques. Non-être. Non-Hymen. Amen. A men. Dès fois, je hais mon pair.
Surtout depuis que le patronat existe.
*Dessin de Daumier, « Etienne-Joconde-Cupidon-Zéphir-Constinutionnel », Le Charivari, 31/8/1834.Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

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