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Depréssifs, je vous emmerde

Publié le 30 septembre 2007 par Pierre Boivin

Aujourd’hui et pour notre plus grand plaisir, nous allons parler de nos amis les dépressifs.
Attention: il y a dépressif et dépressif. Moi je vous parle du vrai, celui qu’on aime, le vrai con en un mot.
Le dépressif est un jeune qui , pour une raison ou une autre, été un jour amené à se poser des questions. Allez, soyons raisonnable, ne rêvons pas trop, disons une question.

Sur quoi, me direz vous? Et bien vous savez sur la vie, sur ce qui l’entoure, bref c’est le traditionnel Qui suis-je? Ou vais-je? Dans quel état j’ère? (notez bien le jeu de mot quelque part, un jeu de mot même débile ça le fait toujours dans une conversation. Ça fait gars qui a de l’esprit. T’en a pas? Et à ton avis pourquoi t’es là?)

Bref le jeune est tout bouleversé par cette révélation, et après y avoir réfléchi longuement (entre un texto envoyé à une pouf qu’il drague et une émission de variété créée spécialement pour l’abruti qu’il est) c’est-à-dire au moins 10sec, il va se lancer dans une grande campagne d’information autour de lui, un peu comme Sarkozy qui se sent obligé de prévenir toute la France dès qu’il lâche un pet, bref c’est marrant.
Pour mener à bien sa mission, le jeune dispose des moyens que l’on a vu plus tôt (cf l’article précédent, si si souvenez-vous, c’était il y a pas si longtemps), c’est-à-dire des blogs à l’apparence qui tue (un blog mortel pour déprimé, c’est en fait un blog aux teintes grises, avec des photos d’yeux qui pleure plein de mascaras, des coeurs pleins de sang entourés de barbelés et autres choses sympas pour ados mal dans leurs peaux), des codes vestimentaires recherchés (noir, noir et noir; il n’y a que noir qui m’aille, de préférence avec un petit côté pouf en prime: oui, déprimé mais sexy/vulgaire quand même, voyez-vous), et puis de temps à autre une croix blanche sur fond noir (originalité oblige) symbole de on ne sait pas trop quoi (vu que le jeune ne croit en rien, et surtout pas en dieu, ca fait trop coincé voyez-vous).

L’important, pour le jeune mal dans sa peau, c’est de l’être mais pas à temps plein non plus. Ainsi, ceux que vous voyez pleurer sur la dureté de la vie sur un blog sont en fait des gens très bien dans leur peau, le plus souvent plein de sous parce que être rebel c’est pas gratuit, et puis aussi très con (mais ça on le dit moins, chuut). Notez également que le jeune, pour se justifier, dira que ca se passe à l’intérieur tout ça, c’est vachement personnel (perte du poisson rouge?), mais tu peux pas comprendre laisse tomber (on demande pas mieux).

Petite phrase de conclusion pour la forme: dépressifs, je vous dit merde, et vous êtes pas les derniers à qui je vais le dire. (Car oui, pour la prochaine fois on abordera le sujet joyeux des filles-gamines, vous allez voir on va bien se poiler. Et puis pour la suite des aventures de la tribu mouton, ca viendra, rien ne presse.)


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