Magazine Journal intime

Si j'ai touché la lumière, tu dois l'éteindre (3)

Publié le 12 juillet 2009 par Pffftt
Si j'ai touché la lumière, tu dois l'éteindre (3) Au départ "Si j'ai touché la lumière..." est un pari avec un copain :
- "Chiche ou pas chiche t'écris les paroles d'une chanson et je mets les notes dessus??
- Ben chiche pauv' nouille! Ch'uis écrivain moi trop fastoche!!"
Bon, j'ai perdu.
Ou alors ça risque d'être un peu long comme duo...
Donc, suite (et probablement fin) de cette intermidable chanson d'A(mour).

Lui.
Tu me manques.
Et chaque espace temps de toi dont on me prive, pèse un peu plus lourd sur ma cage thoracique.
Je fais l’homme que l’On m’ordonne, nous sommes un jour au soleil, nous sommes interdits…et moi, pauvre con que le monde ignore, je deviens l’homme que l’On m’ordonne.
Loin de toi.
Et je remplis cette vie de tout ce que je peux créer de plus neutre et vide de sens.
Je t’ai parlé ce jour là, je t’ai souri, j’ai touché le haut de ton épaule et j’ai fait l’homme que rien n’étonne -lorsque ma tête…à cet instant de liberté inavoué…s’est vidée-.
Tu me manques.
Et chaque mouvement du dehors, vibration de corde vocale, image satellite, poussière de blé fauché, me ramènent à toi.
Je ne suis plus que l’homme à qui l’On impose, je ne suis plus le même, je suis perdu, je suis tombé, je suis fasciné…et j’en demande encore.
Je nage entre toi et l’absence de toi.
Je flotte entre le monde réel et le souvenir de tes doigts défroissant ce putain de bout de papier…tombé au sol…prés de ma semelle gauche, ce matin là.
J’essaie de mettre en mots l’insaisissable de toi et la dureté dans ton regard (Pas toujours. Parfois).
Avant toi, je vivais d’une façon que rien ne blesse. Chaque jour, chaque nuit, définis pour eux-mêmes et remplissant le temps (juste ce qu’il fallait).
Ni trop plein, ni trop peu, bien.
Et puis le jour où tu as fait ce geste stupide avec ton mégot, le coinçant entre ton pouce et ton index, le plaçant à quelques centimètres de ta bouche, face à tes deux yeux brillants et sombres…tu as soufflé dessus.
Et…
…tu as souri…vers moi (j’avais justement dit un truc drôle pour tenter de t’impressionner).
Depuis ce jour, tu as redéfini l’espace autour de celui que je suis, et toute l’absurdité de ce qui nous structure mollement, m’est apparue.
Ce que tu es, de loin comme de prés me rend douloureux, vivant, fort et fou à la fois…et si j’étais né pour ça, je rêverais d’être ton gars…
Mais moi, j’ai vécu avant toi et je veux vivre encore après…être en paix, même si ça sonne un peu faux (Parfois. Pas toujours).
Je veux tenter ça : le monde à nouveau sans toi.
Le monde insignifiant mais neutre.
Je suis pris entre le monde et toi.
Je ne sais plus quelle direction prendre, je me perds, je m’illusionne, je me découvre de lâcheté, de peurs, de faux-semblants, de doutes…de désir.
Est-ce que…
Est-ce que tu comprends ça ?
Est-ce que tu peux entendre ça ?
Est-ce que tu veux bien, juste…essayer ?
Elle.
C’est l’été.
Les odeurs, les couleurs, le souffle de l’air et la lueur de mon extérieur changent.
Rien n’est jamais simple,
Rien ne peut être à sens unique,
Rien ne nous épargne…
…peu importe tes choix.
C’est l’été et pour la première année je ne sais pas quoi en faire.
Peut-être un texte, une mélodie, une photographie.
Peut-être un mensonge, une énigme, l’envie (et le courage) de te dire Oui.
Peut-être un somme sous le figuier, une tête enivrée dans la piscine, une limonade citronnée.
C’est l’été.
J’ai presque peur.
J’ai presque envie d’en finir avec ce temps qui suinte aux parois de mon abdomen, ces notes de musique qui s’éternisent dans ma tête mais ne produisent pas de son, cette absence de toi indéfinissable, inajustable, inévitable et aussi…
…je ne sais plus, oublie ce passage.
Oui, je comprends, bien sûr.
Il faut que Tout s’achève pour que Rien ne soit détruit du monde auquel nous appartenons.
Je comprends ça, je te comprends toi.
Vois comme je suis philosophe lorsque la survie de nos apparences l’impose.
Et je comprends, sans jamais rien y comprendre…et je m’y plie…c’est ainsi que je suis, que j’essaie d’être…
...sans bruit.Aucun.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pffftt Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte