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Riche comme Crésus

Publié le 20 juillet 2009 par Kevingarnerin

 

Et pourquoi pas fort comme Hercule ou beau comme Apollon, tant qu’on y est ?… En tout cas, ça sent le neuf et il y fait frais. Aucun rapport avec une partie intime de l’anatomie humaine. N’ayez pas l’esprit tordu. Tiens, je me sens l’âme d’un Julien Lepers sous peyotl. J’ai l’envie subite (j’en vois encore qui ont l’esprit tordu…) de jouer au légendaire « face à face » final. Plutôt que jouer le candidat, je vais prendre la place du M.C.. Le gagnant aura droit à un cadeau surprise. Attention ! C’est parti !

Parée d’ocre saumon, mon imposante stature domine le Cabaretier. Pour accéder à mes richesses et secrets, vous devrez passer par la grande porte de devant, et non par la petite porte de derrière débouchant sur la petite montée qui sent mauvais. Placé sous la protection d’un vigile urbano contemporain, j’ai pris le temps de faire ma mue. Loin d’être un papillon de lumière, mes dix années de chrysalide m’ont rendu toute ma superbe. Sorte d’arlésienne lyonnaise, ma réouverture a été fêtée comme il se doit, le 12 juin 2009. Fruit emblématique de la renaissance, j’héberge une grande partie de la mémoire de Lyon, laissant l’essentiel de la mémoire de Lugdunum sur les flans du théâtre de Fourvière. Véritable labyrinthe, il vaut mieux circuler dans mon antre en étant armé d’une bonne boussole et de bonnes godillots. Jeu de piste pour érudits, je peux vite devenir un défi pour les nerfs. Bien que ne consommant pas de yaourt bio, je possède un très bel intérieur et, pour le moment, je n’ai que très peu de soucis de transit. Mes parois sont particulièrement bien soignées. Aussi haut qu’un brachiosaure et plus long qu’un super yacht benetti, je lessive l’imprudent qui s’attend à une petite promenade dominicale. La personne, qui désire s’introduire en moi, se doit d’être dotée d’une bonne condition physique, pour pouvoir profiter pleinement de tout ce que j’ai à lui donner. Une bonne vue est également de mise pour apprécier l’ensemble de mes trésors picturaux et scripturaux. Avant de libérer mes prisonniers sur un Eden improbable, je les oblige à témoigner du respect pour Guignol, Gnafron et toute leur clique. Hébergeant presque toutes les nationalités de ce genre artistique parfois obsolète, ma générosité m’a conduit à lui laisser une place suffisante, en mon sein, pour qu’il puisse être hissé à sa juste valeur. Ainsi font, font, font mes largesses. Pour les courageux qui auront eu la force d’atteindre mon quatrième ciel, j’offre détente, boisson et délectation. Dans ma générosité bientôt légendaire, je délivre mes captifs sur une improbable oasis aérienne. Musée redonnant toute sa portée au fameux dicton lyonnais « riche comme Gadagne », je suis… Je suis ?...


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