Magazine Journal intime

Vive la Danse - euh quoi que..

Publié le 21 juillet 2009 par Emanu124

Vendredi soir, parce qu'elle avait une place en rab', j'ai accompagné ma copine Y., voir la troupe d'Alvin Ailey au théâtre du Chatelet.

La troupe fête ses 50 ans (c'est dingue comme tout le monde fait comme moi, tellement je suis une star intergalactique) par une tournée internationale qui passe à Paris du 06 au 25 juillet.

Petit aparté sur le Théâtre du Chatelet. Si vous y allez voir un spectacle, prévoyez au budget, outre le prix de la place et d'une éventuelle bouffe d'après spectacle, une ou deux séances de kiné pour vous redresser le cou et la colonne vertebrale. Cette salle est tellement mal fichue qu'à la moindre personne devant vous de plus d'1,70 m, vous passez votre soirée tordue sur l'épaule de votre voisin à essayer de voir quelque chose. Sans parler des angles morts. C'est d'ailleurs ce qui est arrivé vendredi soir avec deux super-grands en enfilade devant moi. ET en bonus, juste derrière, un couple de blaireaux qui applaudissaient à tort et à travers en criant brAAA-voooo totalement hors sujet, et en ponctuant le tout de conversations imbéciles..

Pour le prix des places au Chatelet, je trouve que c'est quand même à la limite de l'exagération. Sans tout casser, ils pourraient quand même revoir l'aménagement de la salle.

Et éventuellement interdire l'accès aux blaireaux.

Fin de l'aparté..

Alvin Ailey - quelques infos pour ceux et celles qui ne connaitraient point (merci Wikipédia) - est un danseur et chorégraphe afro-américain né au Texas le 5 janvier 1931 et décédé le 1er décembre 1989.

Après des débuts de danseur, Alvin Ailey fonde sa propre compagnie de danse contemporaine en 1959 et devient un chorégraphe réputé à travers le monde et très prolifique. Il ne crée pas moins de 79 ballets tout au long de sa vie avec la Alvin Ailey American Dance Theater. La compagnie transmet aujourd'hui encore sa mémoire, en présentant ses chorégraphies ou des nouveaux projets.

Grâce à sa compagnie, Alvin Ailey réussit le pari de populariser la danse contemporaine par l'intermédiaire des nombreuses tournées à travers le monde. Mais surtout, il est l'un des premiers à donner leur chance aux danseurs afro-américains dans la danse contemporaine.

La compagnie est aujourd'hui dirigée par Judith Jamison, une de danseuses favorites du fondateur et accueille désormais des danseurs de tous les pays (dont un français originaire de Guyane !)

Le programme : 4 ballets étaient à l'affiche :

The Golden Section - de Twyla Tharp

Solo - de Hans Van Manen

The Groove to Nobody's business - de Camille A. Brown

Love Stories - de Judith Jamison

Les deux premiers étant des pièces contemporaines, les deux derniers des ballets Jazz, voire avec une influence hip-hop certaine, pour le dernier.

Ce que j'en ai pensé ?? Un peu déçue. Je reste sur une impression mitigée. Je n'ai pas du tout accroché au deux premiers ballets. Surtout au premier dont j'ai trouvé la chorégraphie brouillonne avec des danseurs pas toujours à l'aise sur des mouvements très rapides et je me suis limite ennuyée sur le deuxième un espèce de truc néo-classique, sur une cantate de Bach, vu et revu, sans aucun intérêt.

Les deux derniers, beaucoup plus contemporains ont par contre permis aux danseurs de mieux s'exprimer avec de beaux morceaux de bravoure.

Néanmoins ? Après en avoir discuté avec ma copine, qui avait déjà été voir la troupe début juillet lors d'un premier programme beaucoup plus réussi, il manquait quelque chose. Ce fameux petit "supplément d'âme" qui fait que l'émotion avait du mal à passer...

Est-ce le théâtre mal adapté à ce genre de spectacles ? Le programme ? Les chorégraphies trop disparates qui faisaient que l'ensemble manquait d'unité. Peut-être un peu de tout ceci ?

Par hasard, je suis tombée sur la critique du spectacle dans le Nouvel Obs. Figurez-vous que le journaliste a eu exactement la même impression que moi. Lui pensait que la troupe dispersait un peu trop son répertoire, et qu'elle aurait intérêt à se recentrer sur ce qui faisait son originalité : sa spécificité afro-américaine..

Nous sommes donc au moins deux à avoir eu le même sentiment...

Ceci dit, attention, pas de méprise, les danseurs de la troupe sont excellents et valent largement le détour. Et j'ai quand même passé une bonne soirée... Ce n'est pas SI souvent qu'on a l'occasion de voir une compagnie étrangère prestigieuse et talentueuse..

Bonne soirée qui s'est bien poursuivie et terminée par une bouffe entre girls précédée d'une pinacolada qui va bien..

J'ai enfin pu piquer ma fourchette dans une grillade après 3 semaines de régime poissons - colombos.

J'avais tellement faim et envie d'une bonne viande pendant le spectacle que lors du 2ème ballet (celui qui m'a ennuyé) je voyais des pavés de boeuf - pomme au four danser sur scène..

Et voilà, pour une fois que j'essaie de faire une critique sérieuse, je finis en parlant de bouffe..

Irrécupérable..

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