Magazine Journal intime

pipérade et ratatouille...

Publié le 08 août 2009 par Tdeb
pipérade et ratatouille...

J'ai fait cette nuit un rève curieux : j'arrivais, cagoulé et armé, sur la place d'un marché paysan de la région et je braquais un stand de fruits et légumes ; j'emportais dans des sacs de sport, des framboises, des olives, des tomates et même des pommes de terre ramassés à la hâte à même l'étal. (Puis je détallais !)
En me levant, je m'interrogeais bien sûr... on le ferait à moins !
Est-ce parceque radios et télés nous rabattents les oreilles ces temps-ci sur les malheurs des planteurs de choux à la mode de chez nous ?
Les pauvres... ils vont devoir rembourser à l'Europe des tas de primes qu'ils n'auraient pas dû recevoir !
Ah, bon, ils ne remboursent plus ? Plus tard ? Pas toutes ? Je t'embrouille ! Quelle ratatouille !
Ils sont choqués et dans la misère... qu'à cela ne tienne : on leur donne quelques millions d'euros tout de suite en guise de cellule psychologique ! (Qui "on" ? : Vous, moi qui ne pouvons pas acheter leurs fruits et légumes vendus à prix d'or dans les grandes surfaces et même au bord des routes quand ils se donnent le mal de les commercialiser eux-mêmes  !)
Pourtant il faut manger au moins cinq fruits et légumes par jour... qu'ils disent les éclairés qui décident pour nous... çà y est j'ai compris pourquoi j'ai eu ce rêve : la frustration, l'instinct de survie ! Quelle pipérade !
Oui, c'est bon, on payera volontiers plus d'impôts  pour rembourser leurs primes, pour calmer leur si légitime colère... (bonnes courges que nous sommes). Envoyez c'est pesé bon poids !
Vous le méritez : vous nous donnez de bons légumes et fruits bien sélectionnés pour votre seul profit au détriment du goût et de la diversité des espèces, remplis de pesticides, bien ramassés verts, bien mûris artificiellement après avoir été gardés au frigidaire. Cerise sur le gâteau (celle-là est gratuite) : vous nous offrez aussi des produits normaux dits bio au cours de l'or !
Soyez reconnaissants pour notre geste, si sympathiques producteurs, transitaires, vendeurs de fruits et légumes : promettez-nous d'embaucher un peu plus encore (et au noir comme d'habitude) nos enfants pour pouvoir nous refaire en famille... dites-nous où vous allez jeter vos fruits et légumes la prochaine fois que vous voudrez conserver leurs prix bien hauts... nous irons picorer ce que nous ne pourrons plus du tout aborder dans vos si attrayants marchés paysans et autres gondoles d'abondance !
Quant à vous les grosses légumes, il va falloir vous mettre au frais (pas en frais, rassurez-vous) car je crois que vous pourrissez par la queue !


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