Magazine Journal intime

Ambiance studieuse à la bibliothèque

Publié le 07 octobre 2007 par Sylphide Callipyge

La bibliothèque… l'endroit où une heure de boulot équivaut à 2 heures chez soi.
C'est calme, voir les autres travailler est motivant, on se dit qu'on est capable de faire comme eux, qu'il n'y a pas de raison de se dévaloriser par rapport à son voisin de table.
Ah la la… comme j'aime travailler à la bibliothèque jusqu'à… 11h !

« Hein ? Quoi ? Jusqu'à 11h ? C'est tout ? Je parie qu'en plus cette fainéante n'arrive qu'à 10h dans ses bons jours… Rha la la… la jeunesse d'aujourd'hui c'est plus ce qu'elle était ! »
Et bien non, détrompez-vous. J'arrive tôt dans ce lieu béni où le silence règne (rien à voir avec la pollution sonore de ma petite sœur qui fait des vocalises ^^). J'arrive même à l'ouverture du havre de paix. Mais, le problème c'est qu'à partir de 11h les éléments perturbateurs arrivent. Explications.

La plupart des personnes qui hantent la bibliothèque arrivent vers 11h. Ils viennent pour la plupart de se réveiller ce qui est facilement remarquable à leurs attitudes malhabiles. Et vas y que je te racle la chaise bruyamment, que je fais tomber ma règle en métal par terre, que je lâche mes polys à un mètre au-dessus de la table, que je tousse pour me donner du courage et que je renifle parce que, hein, tout de même, il faut que tout le monde sache qu'il vient à la BU en étant malade, LUI (ou ELLE pas de sexisme, pas de jaloux).
Et ça… ça à le don de me taper sur le système. Si je n'avais pas un profond respect pour mes voisins qui EUX travaillent j'irai voir élément perturbateur n°1 et je lui expliquerai ma façon de penser très bruyamment. Malheureusement, mon côté faut-faire-comme-tout-le-monde me fait me contenter d'un haussement de sourcil agacé à l'attention de mon vis-à-vis histoire de lui signifier « 'm'énerve c'lui-là ! ».
Elément perturbateur n°2 est tout aussi agaçant. Voire + encore ! Il s'agit de quelqu'un qui travaille, quelqu'un qui a très certainement une mémoire visuelle et qui aime voir ses polys colorés. En soit, où est le problème ? Je le fais moi-même le surlignage intempestif avec code de couleur attitré à chaque matière. Mais le problème avec Monsieur/Madame Stabilo c'est qu'au lieu de poser délicatement son matériel de coloriage sur la table, il/elle les lance sauvagement comme si leur contact le/la dégoûtait. Tout ça, bien entendu, fait BEAUCOUP de bruit ! Mais en général, cette personne prévoyante porte elle-même des boules quiès. J'en ai déduit que cette façon de jeter ses stylos sur la table avec fracas venait du fait qu'elle a besoin d'entendre la résultante des forces s'équilibrer au moment où l'objet rencontre la table. Or, les boules quiès diminuant l'effet sonore, notre personne a besoin de faire TOUT plus fort !
Elément perturbateur n°3 n'est là que pour sa bonne conscience. Monsieur/Madame sans-gêne arrive à 11h, pose son sac sur la table sans s'asseoir, ouvre le sac (toujours sans s'asseoir) et en sort une magnifique feuille quadrillée blanche. Drôle de rituel… Ensuite, il/elle pose cette feuille sur la table, referme son sac, remet ce dernier sur son dos et hop, roulez jeunesse, prend sa première pause de 3h et 55min de la journée. Mais que fait-il pendant ces 4 heures ? Mystère et boule de gomme. Fumer une clope, taper la discut' avec des collègues de bizarrerie, regarder la pluie tomber, écouter le son du trafic parisien, se dire que quand même il/elle devrait aller bosser, s'en convaincre mais finalement avoir la flemme !
Conclusion, vers 11h la BU n'est plus un endroit fréquentable. On tient une heure, on va manger et on part en quête d'une bibliothèque municipale où le concurrent ne va jamais mais qui n'ouvre que l'après-midi (bah oui ce serait tellement plus simple qu'elle ouvre plus tôt !). Pourquoi le concurrent ne va jamais à la bibliothèque municipale ? Parce qu'il faut savoir que le concurrent n'aime pas marcher. Notre mission si nous l'acceptons est de se dénicher un endroit unique à 10 minutes de la fac et à 10 minutes d'une bouche de métro parce que au-delà de ces 10 minutes le concurrent n'ira pas se fatiguer à marcher. Partisans du moindre effort, bonjour !

Mais, bon… il y a certains avantages à rester avec ses concurrents.
Tout d'abord, se dire qu'avec un peu de chance, notre acharnement face à l'apprentissage finira peut être à en décourager quelques uns. Eh oui, on m'a obligée à apprendre ce qu'est l'esprit de compétition ! Et ensuite, il y a la délectable vision du concurrent qui perd son temps à regarder le plafond pendant des heures. Ah la la, que je l'aime celui-ci. Y a celui dont je parlais un peu plus haut qui ne bosse que 20% du temps de son séjour bibliothécaire, etc.


Je crois que la solution à mon problème est simple : investir dans les boules quiès. Mais, comment vais-je pouvoir vous rendre compte de mes critiques une fois que je serai coupée du monde auditif ? Bah… je pourrai toujours me contenter des yeux. Après tout, le cinéma muet, ça doit pas être si mal.

Dure, dure la vie d'étudiant !


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