Magazine Journal intime

Littérature

Publié le 14 août 2009 par Dunia

Crise d’angoisse

Euphorie retombée

Je me suis réveillée -trop tôt- le souffle court, le coeur battant à trois mille pulsations seconde. Crise d’angoisse. L’euphorie du point final n’a pas duré longtemps. J’entre dans la phase “angoisse, déprime, remise en question”. En général cela s’accompagne d’une sorte d’envie de mourir. Pénible. J’écris “sorte” car envie de m’endormir pour me réveiller dans un monde ou je n’aurais pas besoin de me battre pour survivre psychologiquement sans céder à la dépression me semble plus vrai. Un monde où un éditeur attendrait avec impatience ma dernière production et où je pourrais passer des vacances dans un lieu où la température moyenne en été s’éleverait à 28° degrés au lieu des frustrants 19° de ma montagne. Ces jours le soleil brille mais il ne fait décidément pas assez chaud pour moi. Enfin… c’est tout de même nettement mieux que le pluvieux été de l’an passé avec ses 14° en milieu de journée.

Je rêve de m’établir à Alicante. Une ville au bord de la mer, encore à taille humaine, où il fait chaud toute l’année. Très chaud en été. Trop chaud selon la majorité. Rien à foutre! J’adore la chaleur. En dehors de l’écriture, c’est la seule chose qui recharge vraiment mes batteries. Suis pas gâtée dans le coin.

Depuis quelque temps je traverse une phase insomniaque. Je n’ai même pas le plaisir du sommeil réparateur.

Là dehors marteaux piqueurs, tondeuses, et pioches envahissent mon espace sonore malgré les fenêtres fermées, autre inconvénient de cette ville. Les longs hivers ne laissent que deux mois pour réaliser l’entretien des rues, façades, toits, canalisations etc. Lorsqu’on s’imagine enfin profiter des fenêtres ouvertes et bien non! Faut les fermer à cause du bruit et des poussières des travaux.

Cette nuit la télécommande de ma télévision est tombée en panne. Chiant. Les télés de ces 20 dernières années ne sont pas prévues pour fonctionner sans zapette. Changer de chaîne s’avère vite laborieux sans télécommande. J’espère que c’est juste une histoire de piles.

Pour ne pas trop penser, je vais établir un programme pour la journée genre ménage, courses, surgélations de mes salades avant qu’elles montent, promenade du chien.

Ce soir où demain, j’accueillerai six nouvelles rates qui ne figuraient pas dans mes projets. Un sauvetage. Elles appartiennent à une jeune femme qui quitte le domicile conjugal d’urgence pour emménager dans un studio interdit aux animaux. Je voulais juste en prendre deux. Après avoir pris connaissance de la situation, j’ai pensé qu’elles seraient plus en sécurité chez moi. Sinon elles seraient restées chez son mari or il n’est pas connu pour être un ami des animaux. Des femmes non plus d’ailleurs. Généralement, je ne participe pas aux sauvetages. Sinon trois cents rats envahiraient mon espace. Ce cas est différent. Il s’agit d’une jeune femme du quartier que je rencontre parfois en promenant ma chienne. J’ai joué sur la solidarité de proximité. Si un jour il m’arrivait n’importe quoi qui nécessite le placement de ma ménagerie, je voudrais qu’elle aille chez des personnes de confiance. Qu’on m’enlève ce poids m’aiderait à mieux supporter les problèmes plus graves.

J’espère quand même placer quatre rates sur les six. Elles ne sont plus toutes jeunes. Cela risque de s’avèrer difficile. J’ai dit à la fille qu’en attendant elle pourra rendre visite à ses petiotes quand elle voudra. C’est un déchirement pour elle -un de plus- de s’en séparer.

8h30 et je n’en peux déjà plus des marteaux-piqueurs.

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Les travaux qui m’obligent à garder toutes les fenêtres fermées malgré un soleil doux et radieux.


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