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Embarquement pour la Turquie

Publié le 21 août 2009 par Araucaria

Nous voici arrivés en Turquie et plus précisément à Izmir où nous allons rester toute la journée.
Je ne sais pas s'il fait plus froid ici qu'à Athènes, mais il ne fait pas chaud! Et dans l'après-midi, nous allons avoir de la pluie.
Nous marchons très longtemps le matin à la découverte de la ville, mais là au moins les choses ont été bien faites, un plan nous a été distribué dans la zone portuaire, et les panneaux indicateurs sont rédigés en plusieurs langues.
Au début de la promenade nous ne voyons rien de typique. Nous remarquons encore des bijouteries et aussi des boutiques pour nos amis les animaux.
Nous arrivons bientôt dans un quartier plus ancien et plus populaire. Ce quartier c'est celui du bazar (à peu près la même ambiance qu'en Tunisie ou au Maroc, dans les souks) mais les passages sont couverts. Nous sommes très sollicités par des vendeurs qui devinant notre nationalité nous proposent tout de suite des contre-façons! Il semblerait que les messages du gouvernement annonçant de fortes amendes pour l'introduction en France de ces produits illicites ne soient pas très entendus par nos compatriotes. Encore énormément de bijouteries dans ces lieux (nous y achèterons deux pendentifs en ambre) et puis des boutiques de vêtements...des robes de bal ou de cortège, longues, très colorées, couvertes de broderies de fanfreluches ou de pierres (en "superbe" matière plastique)...des magasins spécialisés dans le cuir et aussi des merceries et boutiques de vente de pelotes de laine...ça alors!!! un choix très vaste...je n'ai pas tout cela à Bastia...j'aimerais bien m'installer à Izmir...
Nous rencontrons des chats errants (dont un qui se précipite en courant à l'intérieur de la Mosquée) qui sont nourris par la population et ne semblent pas malheureux...
Il est déjà l'heure du déjeuner, nous trouvons un petit restaurant de quartier et mangeons deux plats complets que nous partageons, c'est bon...mais nous sommes privés de dessert...Mon mari prend un café turc,  avec comme il se doit un bon fond de marc.
Nous poursuivons la promenade : grande place, avec une petite mosquée et un monument surmonté d'une horloge...Le quartier est coquet. Plus loin il y a un beau centre commercial, un jardin exotique, et des massifs qui mènent jusqu'à un débarcadère où arrivent les navettes. La ville s'étale le long de la mer, alors les gens utilisent la voie maritime, il y a un trafic incessant de ces bateaux allant d'un quartier à l'autre.Nous poursuivons à pieds en longeant la mer...Là j'ai remarqué qu'il y avait des hommes qui avaient des petits lapins dans des cartons, il doit s'agir d'un jeu...mais comment joue t'on? Plus loin il y a un interprète de musique traditionnelle, je trouve les airs très beaux, quoique nostalgiques (instrument inconnu!). De l'animation sur les quais, des terrasses de café avec guéridons et fauteuils d'osier, un dallage bi-colore sorte de damier d'un échiquier géant, un remorqueur rouge, une élégante petite bâtisse jaune sur un ponton, c'est la police maritime...Une longue esplanade, où nous allons découvrir des sculptures, va nous conduire à notre navire...dont la taille est très impressionnante à quai à proximité des immeubles.
Nous appareillons en soirée pour Rhodes, escale que nous attendons avec la plus grande impatience.
 Nous voguons donc dans cette direction. Il paraît que le site est superbe...Hélas, ce que je redoute depuis longtemps vient de nous arriver. A Bastia, très souvent par gros temps, les ferries tournent au large pendant des heures avant de pouvoir se mettre à quai. Je plains alors les passagers qui après un voyage le plus souvent en voiture et la traversée ont hâte de rentrer chez eux. Ici, pour nous c'est un peu différent, notre navire est une petite ville flottante, avec piscines, casino, boutiques, salons, pistes de danse, bibliothèque, théâtre, galerie d'art...restauration à volonté (nous sommes surpris de voir les gens manger à toute heure) et notre cabine est un élégant et confortable petit studio.
Le commandant nous fait passer un message, les autorités portuaires de Rhodes à cause du vent force XXXXXXX nous interdisent l'accès au port. Nous allons ainsi attendre pendant un moment au large de l'île, espérant une accalmie à l'écoute des consignes de la compagnie maritime... Nous apercevons bien les côtes et bâtiments anciens, et les vagues qui s'abattent avec violence sur Rhodes...Le miracle n'aura pas lieu, le commandant nous avertira peu de temps plus tard que nous faisons route vers une autre destination...
Il paraît que des gens ont été incommodés par la "mauvaise mer"...nous n'avons rien ressenti.
Au revoir Rhodes, nous faisons marche vers un port turc, Marmaris. Une station balnéaire coquette, près de laquelle doivent se trouver une multitude de centres de vacances.
Pour y accéder le bateau navigue dans une passe assez étroite et sauvage. Le paysage est beau.
La compagnie nous a prévenu que si nous souhaitions débarquer et visiter la ville, il fallait s'inscrire et prendre un billet pour la navette. Le navire est à quai à proximité de la ville, mais le port est entouré de grilles, et pour arriver à la cité le trajet est long.
L'escale était imprévue, les marchands se sont empressés d'ouvrir leurs boutiques. Je vais entendre des passagers dirent que certains étaient à la pèche, et apprenant qu'un navire arrivait, ils ont tout laissé pour venir faire des affaires.
Je remarque qu'il y a beaucoup de pins dans cette région. Dans le ciel, un peu de bleu... Nous promenons assez longtemps en ville, c'est agréable, bien aménagé...Je ramasse "incognito" en me cachant de mon conjoint des graines de palmier. Les semis vont en rejoindre d'autres avec un immense ?. En avançant au gré des rues, nous passons devenant la devanture d'un bouquiniste! Je n'en crois pas mes yeux. Un regard vers mon mari, il répond favorablement "Tu veux aller voir? nous y trouverions peut-être une perle?" Le bouquiniste a effectivement une quinzaine de livres en français, mais des romans à l'eau de rose, rien qui m'intéresse...Rapporter un bouquin du sud de la Turquie, ça aurait été un merveilleux souvenir. Dommage.
Encore des chats dans les rues, toujours les mêmes magasins beaucoup de cuir ( contrefaçons de sacs)...de l'huile d'olive, des épices, des loukoums, des bijoux....
Retour au paquebot en fin d'après-midi, la mer est d'argent. Le paysage est magnifique. Tout est si paisible. Il semble flotter un parfum d'éternité...

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