Magazine Journal intime

Provence - 1

Publié le 29 août 2009 par Alainlecomte

J’ai lu sans peine en cette fin d’été les cahiers de l’eau
Ils étaient silencieux et fragiles comme l’herbe fraîche
De celle qu’on désire les matins de printemps

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Les champs étaient desséchés pourtant
Car c’était moisson; en haut des mâts, le soleil
Noire pupille intimait à la nuit le droit de se taire

La Provence en été se déchire aux rondes d’oubli :
Je vois souvent rougir le sang des renards qu’on a tués
Ou des chiens qui fuient avec une grive dans la gueule

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Sombre éclat craintif quand vient la soirée
Et que nous n’avons pas encore bu la limonade des songes
Au comptoir de la taverne en bas de l’escalier

Ô château, ô maison abandonnée qu’un châtelain
Aux souliers vernis un soir de mai n’a pas enfouie
Au creux de sa besace trop vaste ou de son chapeau usé,

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Tu vas à la fontaine car tu crois y trouver un cresson divin,
Tu me mors la cheville comme une fouine apeurée
D’où te vient cette envie soudaine de fuir et de parcourir la forêt ?


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