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Trou in my CéVé

Publié le 03 septembre 2009 par Elis

onglesC'est simple. Quand on est au chômage, on peut glander en slip à la maison jusqu'à 15h (et même après si on n'a vraiment pas d'amour propre ou si le frigo est plein), on peut se faire les ongles de pieds sans dépasser, un masque désincrustant et un brushing dans la même journée. On peut rater des muffins et réussir le crumble, on peut rattraper 5 ans d'évitement de dentiste et lire gala dans la salle d'attente. On peut lire, jouer à Tétris et même se faire une opinion documentée sur Amour, Gloire et Beauté. Mais voilà, pendant ce temps-là on défonce son CéVé.

Bien sûr au début je me contre-foutait comme de ma première culotte (Petit-Bateau) de ce qui allait bien pouvoir m'arriver après. Trop occupée à soigner mon amour-propre écorché vif par ces petits bâtards de l'audit et du commissariat aux comptes, et à parfaire ma culture latino-américaine (il faut ce qu'il faut), je n'avais pas songé à l'inévitable jour où on me demanderait un Cévé. J'm'y vois déjà.

  • Je pourrais parler de mon voyage en Colombie, mais il s'agit de 3 semaines sur 8 mois... Et puis je ne sais pas à quel point le récit de mes aventures sacadospoilsauxpattes-70heuresdebus va captiver le chaland (l'employeur)...
  • Je pourrais parler de mon bilan de compétences, mes aventures avec Cuné, l'innénarrable Cunégonde qui me faisait faire des test pour devenir trappeuse (le féminin de trappeur non ?) dans les parcs naturels américains...
  • Je pourrais parler de mon blog, de ma tendance lourde à la faute d'orthographe, mon penchant à tout tourner en dérision et cracher sur mon ancien employeur (c't'enculé) en employant des gros mots...
  • Je pourrais parler de mon projet de roman, et des 8 mois qu'il m'aura fallu pour trouver la seule idée du récit (je ne vous parle même pas d'une ébauche de synopsis)...
  • Je pourrais parler de mes piges schizophrènes pour Mac Do (où comment écrire une rubrique écolo pour le roi de la malbouffe*)...
  • Je pourrais parler de mon épanouissement personnel, de mon stress, de l'arrêt du prozac et de la rencontre du prince charmant...
  • Ou sinon, je pourrais raconter mon engagement dans le monde associatif, déboires et boire, aventures du 3ème âge, débats philosophiques sur fond de jupe plissée, socquettes blanches...
    Ouais ! Je vais faire ça en fait !

* Enfin cet été j'ai découvert les salades chez Mac Do, et je dois avouer que le Mickey des petits obèses d'Amérique a fait un pas de géant.


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