Après les seins nus, un peu de sagesse

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Après deux billets dans un ton mi-figue mi-raisin, néanmoins critique à propos des photos de seins nus pour la cause du cancer du sein, nous aurions pu continuer sur le sujet aujourd’hui dans un élan, cette fois-ci, de désinvolture. Mais la vie nous a appris à ne pas insister parfois, de prendre une pause pour ventiler un peu le sujet si nécessaire et de réfléchir autrement si cela nous était possible. Conséquemment, vous avez droit aujourd’hui à un extrait de texte d’un grand penseur au lieu d’un point de vue d’artiste méconnu. Quelle chance pour vous!

Bon, lisez lentement, vous verrez, c’est très facile à suivre.

Si vous deviniez le nom de l’auteur après lecture, cela vous fera probablement sourire; si vous ne le connaissiez pas et vous aimez l’extrait de ce immense texte, cela vous donne, peut-être, le goût d’en lire davantage; si vous êtes indifférent, nous vous réservons une image à la fin pour vous amuser… un peu. Voilà.

La puissance humaine est tout à fait limitée, et infiniment surpassée par la puissance des causes extérieures. Et par suite, nous n’avons pas le pouvoir absolu d’adapter à notre usage les choses qui sont hors de nous. Cependant les choses qui nous arrivent contrairement à ce que demande la raison de notre utilité, nous les supporterons d’un âme égale, si nous sommes conscients que nous nous sommes acquittés de notre tâche, que la puissance que nous possédons ne pouvait s’étendre jusqu’au point où nous aurions pu les éviter, et que nous sommes une partie de la Nature entière, dont nous suivons l’ordre. Si nous comprenons cela clairement et distinctement, cette partie de nous-même qui se définit par l’intelligence, c’est-à-dire la meilleure partie de nous-même, en sera pleinement satisfaite et s’efforcera de persévérer dans cette satisfaction. En effet, en tant que nous comprenons, nous ne pouvons rien avoir en appétit sinon ce qui est nécessaire, et, d’une façon absolue, nous ne pouvons trouver de satisfaction que dans le vrai. Et par conséquent, dans la mesure où nous comprenons cela exactement, l’effort de la meilleure partie de nous-même convient avec l’ordre de la nature entière.