Magazine Journal intime

La poésie, une forme de virilité.

Publié le 10 septembre 2009 par Caju
La poésie, une forme de virilité.

Entrainée par Manou, je suis partie, jeudi dernier, à la rencontre de Jean-Louis Murat qui allait nous présenter son nouvel album, Le cours ordinaire des choses qui sort le 21 septembre prochain.

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Totalement inconnu de moi, j'ai sagement lu sa biographie et écouté quelques unes de ses chansons avant de me rendre dans le studio où nous avions rendez-vous.

Beaucoup de blogueurs, très peu de blogueuses. Beaucoup de véritables fans de l'artiste.

Je ne savais pas à quoi m'attendre. Je ne savais pas ce qui allait se passer. Mais j'ai très vite compris, au fil des conversations de mes voisins, qu'il n'était pas un grand communiquant et que cette rencontre en étonnait donc plus d'un.

Peut-être, justement, que cette rencontre était pour lui une manière de s'adresser à des personnes qui s'intéressaient vraiment à lui et à sa musique, et non pas à des journalistes en fonction ne cherchant qu'à remplir des pages de magazine. Peut-être...

Nous l'avons retrouvé dans son studio où nous l'avons écouté, dans la pénombre des tables de mixage, nous chanter son répertoire, de l'autre côté de la vitre. Et j'ai alors découvert l'artiste.

Un poète, chantant ses textes magnifiques, accompagné de sa seule guitare. Un son exceptionnel en studio. Une véritable découverte.

Puis, après avoir rencontré l'artiste, nous avons fait connaissance avec l'homme.

Réservé, mal à l'aise au départ, simple, il est attachant.

Il nous a raconté la vidéo tournée en douce, sans qu'il le sache, lors de ses enregistrements à Nashville.

Il nous a expliqué espérer que ses enfants ne seraient pas comme lui, qu'ils feraient mieux, ce qui est synonyme de bonne éducation.

Il nous a expliqué son manque d'attrait pour la communication et les interviews marathons qu'il allait bientôt devoir effectuées.

Il nous a présenté son ingénieur du son, Aymeric, ancien assistant du précédent, lui-même assistant du précédent.

Il nous a fait découvrir Nashville, ville dédiée à la musique, où tous les meilleurs musiciens se retrouvent, pour enregistrer en studio jusqu'à 17H avant de jouer dans les bars le soir.

Il nous a démontré que la poésie est une sorte de virilité.

Il s'est révélé, naturellement, simplement, au fil des minutes. Il a dû se sentir bien avec nous.

Et je me suis sentie bien, face à cet homme simple et vrai, à cet artiste des mots.

Une rencontre qui valait le coup. Un artiste qui vaut le détour.


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