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Le PS sur les traces du PCF: post scriptum à un blog en déshérence

Publié le 12 septembre 2009 par Ferrailleur
Le PS sur les traces du PCF: post scriptum à un blog en déshérence
   Etrange de revenir ici, de secouer la poussière accumulée depuis neuf mois de blog plongé dans le comas, et que je n'arrivais pas à tenir à jour, noyé dans le travail et dans la vie "du dehors"... Peut-être aussi que mon déménagement récent à l'étranger (certes tout prêt de la France) m'a détourné du marigot politique hexagonal.

  Il n'empêche: la dernière longue séquence du présent blog ayant été consacré au trucage de l'élection de Martine Aubry en novembre 2008, - j'avais même tenté (en croisant les sources) une description heure par heure du processus de fraude ce soir-là -, je tenais à réagir à la publication d'un livre récent d'investigation confirmant (et même amplifiant) ce que j'avais décrit alors.

  Les insultes reçues à cette occasion par un militant aubryiste, Abadinte, censément gloire des classements blogosphérique, me reviennent avec un goût amer dans la bouche. Les sinistres personnages de l'entourage proche de Aubry, Fabius ou DSK, les Camba et autres Pargneaux, me dégoûtaient déjà et j'avais le malheur de le crier haut et fort.

  Nous faisions du mal à la gauche et au PS, nous disait-on. Royal est une folle hystérique, mauvaise perdante, qui nous refait le coup des "autres victoires" le soir du 2e tour. Et les humoristes de s'en donner à coeur joie...

   Maintenant que ce blog est en comas dépassé, je peux le dire: moi aussi, j'ai été un des vôtres, oh pas un "vrai" comme vous, un citoyen engagé dans la société civile et dans le monde syndical qui s'est dit, un beau jour de 2006, qu'il était temps de donner "20 euros" pour participer au grand front anti-Sarkozy et de trouver un/e candidat/e capable d'assumer ce combat. Vote de 2006, tractages au petit matin au printemps 2007, réunions hebdo de section, etc. Tout cela, je l'ai fait, avec abnégation, dans le seul but de sauver la France du fléau poujado-libéral.

   Royal avait plein de défauts mais elle avait représenté une lueur d'espoir et de renouveau dans un parti sclérosé, "hollandisé" crevant sous le poids de ses apparatchiks et de ses barons. De toute façon, devant le déferlement sarkozyste de 2007-2008, elle était la seule solution (au PS) pour encore espérer monter un large front pour 2012. Novembre 2008, c'était déjà un peu tard mais il était encore possible de rétablir et l'image de Ségolène Royal (de la crédibiliser) et l'image du PS.

  Mais non, ils ont préféré se faire harakiri plutôt que de la laisser aux commandes. Le PS, c'est le PCF des années 1980: on vire les rénovateurs, tout en parlant sans cesse du "renouveau", du "retour du parti", on accentue la bunkérisation idéologique, on resserre les équipes jusqu'à ne plus rester qu'entre soi, et on traite les militants comme de la merde... Sans oublier le "centralisme démocratique" qui conduira à présenter le sémillant André Lajoinie (qui ça?) aux élections présidentielles de 1988.... Alors bien sûr au PCF, au début, on jouait de la méthode coué: on a beaucoup d'élus, ce n'est qu'une mauvaise passe, on va se refaire: il suffit de rompre avec les socialistes, de revenir aux fondamentaux, etc. etc. Résultats finals après 20 ans: Marie-George Buffet 2007: 1,93% ! On était à 16% en 1981 (comme l'actuel PS aux européennes soit dit en passant !).

  Ce blog parlait aussi des nécessités d'une grande coalition jusqu'au Modem voire aux gaullistes pour en finir avec l'hydre sarkozyste... Que n'a-t-on pas entendu l'année dernière sur le mode de "le Modem, c'est la droite, etc."... Et ne voilà-t-il pas que les mêmes préparent une alliance avec le Modem aux régionales ! Mais qu'il est bien tard ! Et que les mots prononcés laisseront des traces !

  Aujourd'hui étrange sensation (immodeste) d'avoir compris très (trop?) tôt ce qu'il fallait faire, avec qui et comment le faire. Comment imaginer que la direction du PS ne l'a pas compris aussi dès mai 2007 ? Je n'arrive pas à comprendre que la haine contre Royal soit si forte qu'ils en aient sacrifié la possibilité d'une victoire d'une majorité anti-sarkozyste en 2012...

  Crève PS comme le vieux PCF est mort de ses scléroses et de ses mensonges !

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