Magazine Humeur

L’effet caméléon

Publié le 13 octobre 2007 par Pierre Boivin

Salut les moutons,

Ça faisait un bout de temps qu’il n’y avait plus d’articles, et je sais que les millions de lecteurs qui me lisent chaque jours ont dû rester sur leur faim, et n’ont pas pu lâcher des comm’z comme ils en rêvaient. Mais ne vous inquiétez pas, aujourd’hui vous n’allez pas être déçus, car on va parler d’un truc hyper cOoL qui je le sais va vous plaire, j’ai nommé “l’effet caméléon“.

C’est un terme gentillet que j’ai moi-même créé, et qui voyez vous désigne un comportement que tout le monde adopte aujourd’hui. En fait, c’est très simple: vous avez, comme chacun le sait, une personnalité et un caractère bien à vous (et surtout pas influencé par la société de consommation qui nous conditionne, non non pas du tout, hein) qui font de vous un être à part, quelqu’un qui a ses idées, ses opinions, tout ça quoi.

Et bien l’effet caméléon, c’est l’antithèse de cet état de fait; on pourrait également l’appeler “phénomène du troupeau de boeufs”, mais ça sonne moins bien, alors non. Car lorsque l’on est en groupe (c’est-à-dire entre jeunes rebelles trop fous dans nos têtes et trop libérés dans nos esprit grâce à Nokia, Connecting People (c)), on a une furieuse envie de laisser libre cours à nos pulsions les plus bestiales, et ce dans la décomplexion générale.
Ne niez pas, vous adorez ça.
Tous.
Oui, Tous, sans exceptions.

Parce que c’est tellement mieux de se sentir bourré après trois bouteilles de vodka, et d’être à l’aise entre potes, qu’on ne va pas refuser un petit joint, c’est tellement inoffensif . Et puis, pour tous, c’est une occasion de serrer, d’essayer de copuler tranquilles, car avec un peu de chances la fille que l’on embarque aura tout oublié le lendemain (y compris la douceur légendaire des ivrognes au lit), sous l’effet du Hash’.
Souvent, dans ce troupeau de moutons que deviennent les jeunes pendant les soirées, il y a un meneur, un maître de cérémonie, celui qui se chargera volontiers de fournir cigarettes et poudre blanche aux âmes inflencables (il deviendra plus tard leur fournisseur attitré, alors vous comprenez, c’est tout bénéf’). Il a souvent un look de caill’, une voix grave et un charme ravageur (pour toucher aussi les filles, ya pas de machisme dans ces moments là), qui font de lui l’ami de tout le monde, celui qu’il FAUT côtoyer pour ne pas passer pour un con.

Mais même les âmes influençables, celles qui ne sont jamais coupables, celles qui sont pures comme la neige, et qui se laissent entraîner, ne sont jamais mécontentes de leur rôle, au contraire! Elles sont trop contentes de pouvoir sortir, après être devenues accro: “C’est pas ma faute, on m’a poussé, j’avais la pression tu comprends, t’as vu”. Bien sûr, ducon, t’as raison, et ta volonté, ta liberté de jugement, tu la ranges au placard?

Parce que hein, c’est tellement pratique, de dire que c’est ma copine qui a tout manigancé, et m’a proposé la première clope / le premier verre / le premier rail. C’est d’ailleurs à ça, qu’on reconnaît une vraie copine: c’est celle qui vous pousse, vous incite à devenir cool, se détendre, à pas faire la coincée. Pareil du côté des garçons: l’esprit de meute, tout ça, on était tous bourrés tu comprends,on savait pas c’quon faisait. Bien sûr, tout à fait. Et puis après,on finis tous ensemble accros comme des cons à dire des âneries pendant des heures dans les odeurs de tabacs et d’alcool.


C’est bien, être jeune.

Au fait bonne nouvelle pour vous les gens, la fonction mp3 tant attendue débarque sur le blog, avec des bons titres pour vous culturer dans la joie, une fois que vous aurez fini de lire mes bêtises:
Download The national - Fake empire
Au fait, un petit questionnaire a été mis en place sur la page d’intro, alors allez y si ça vous branche.


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