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Tu vois ce pont?…Il est là!

Publié le 17 septembre 2009 par Docteurho

Le Maroc! Ah ce cher pays où il nous fait tant bien de vivre, malgré tout, ne cessera jamais de faire couler notre encre, nos larmes de douleur et mêmes celles motivées par des éclats de rire, pas toujours de joie . Ce pays qui ne cesse de signer sa volonté de changer, d’aller de l’avant, paye les frais de ses enfants ingrats qui se croient plus intelligents que les autres, et qui cultivent une vraie culture de nombrilisme faisant passer les intérêts individuels avant tout.

Qui est le vrai coupable de la situation que vit ce pays? Qui fait que nous soyons, toujours, et encore au stade de constater des dégâts à chaque fois qu’une exception se manifeste. Un peu de pluie, et c’est le déluge! Une fête religieuse et c’est les réseaux de communications aux abonnés absents, les transports publics en mode sans échec, proie à une incompétence voulue ou de référence et surtout à une bande de pirates avides! Et j’en passe des meilleures…

Pour ne retenir que les problèmes d’infrastructure, je me demande ce qui se passe dans la tête de ceux qui sont chargés de réaliser un projet ou un autre! Est ce que ces gens conçoivent leur incompétence volontaire?! Je ne cois pas à la thèse qui veut que nous ne savons rien faire! Si au contraire, nous sommes très doués, nous avons des gens brillants, mais qui ont aussi le génie de profiter au maximum d’une situation telle qu’un marché public. Cette manie qui n’a que trop duré et qui fait qu’aucune mayonnaise ne tient, pour reprendre fellag!

Dans l’autre versant, le peuple ne fait rien pour ne pas mériter ce qui lui arrive, et subit passivement, malgré toutes les bonnes intentions. Pire encore, le peuple dégrade le peu qui reste et là encore, ce vandalisme qui nous est si caractéristique exprime le mépris qu’on a tous par rapport aux bien public, que ce soit en tant concepteurs ou consommateurs. Cette incompréhension de la citoyenneté, doublée d’une conscience professionnelle  quasi inexistante, est ce qui nous manque pour être à la hauteur. Voilà notre réelle problématique, celle qu’il faut traiter avec quelque chose que je ne connais pas encore, sinon je vous l’aurais proposée, je m’en trouve navré, puisque personne n’a envie de faire un pas en avant, et d’assumer une part de responsabilité. Trop occupés à fouetter nos pauvres petits chats, nous sommes!

Eh, pour l’occasion, je me rappelle lorsque j’avais rejoint la boite où je bosse actuellement, un jour j’ai dû assister à une scène qui m’a fait rire aux éclats. Cela se passait dans un centre technique, où des ingénieurs allemands, secondés par d’autres bien de chez nous, devaient basculer des bases de données clients dans de nouveaux serveurs. Le hic c’est que le matériel avait une capacité inférieure à la demande maximum, calculée sur la base d’une consommation exceptionnelle hypothétique. L’ingénieur Allemand était là à tripoter son Laptop et essayer de trouver une solution, voire de proposer un plan, quand un m3ellem a surgi pour lui dire que c’était pas la peine de trop penser, et que la solution était toute faite. Ah bon?! Savez vous ce que notre 9afez a fait? Il a exécuté le basculement quand même, et tan pis pour les exceptions! L’allemand, lui, trop con pour penser à ce genre de solutions, a applaudit simplement tout en ramassant ses clics et ses claques et refusant de signer le PV. Je ne l’ai plus jamais revu dans les parages d’ailleurs!!

Tiens, j’ai faillit oublier le titre! En fait c’est l’histoire de deux architectes, diplômes la même année et qui se sont retrouvés quelque temps après. Le premier avait un salaire de pacotille, une voiture de monsieur tout le monde, et des dettes à ne pas en finir, tandis que le deuxième roulait en BMW et semblait bien aisé! A la question min ayna laka hada, l’autre emmène son ami voir un de ses projets.En lui montrant le pont sur la rivière, il lui explique que ce dernier a 16 pilliers au lieu des 8 qu’il est entrain de voir!

- Il y a 16 pilliers, 8 là bas, et 8 là! Il lui indiqua sa poche…

Quelques années après, les deux compères se retrouvent encore, et cette fois, l’autre a changé sa situation, au lieu de la voiture chétive, il roulait en un magnifique bolide de luxe! Et à la demande de son « professeur », il emmène se dernier pour lui montrer SON projet.

- Tu vois ce pont là bas?

- Non je ne le vois pas…

- Eh ben, il est…là!!!


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