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Celui qui analysait ses pensees

Publié le 19 septembre 2009 par Gerry14

Il n’aura suffi que de deux jours pour me plomber le moral. Après le refus de ma candidature pour passer mon diplôme (parceque je ne travaille pas, gloops… si je veux passer mon diplôme c’est justement pour trouver du travail, fichtre !), des petits soucis administratifs et la déception de ne pas voir les Granny aux prochaines soirées, je me reprends à me dire que je n’arrive décidément à rien.

C’est affolant cette propension que j’ai à sans cesse me dévaloriser à chaque contrariété. C’est effrayant aussi car tout cela remonte à si loin. Si l’on cherche bien, on retourne alors dans son enfance pour s’y remémorer de sombres moments qui nous ont fait penser que nous ne valions rien, que nous n’arriverions jamais à atteindre nos buts et que ces affirmations ont continuées à être tenues pour vraies. Croyances évidemment infondées et erronées mais qui refont surface et s’imposent comme une vérité établie au moindre échec.

C’est un combat permanent que de lutter contre ces pensées, et je me demande au final quoi engendre quoi. Sont-ce les évènements qui engendrent des pensées négatives ou seraient-ce d’avoir ces pensées qui entrainerait des évènements négatifs ? Est-ce qu’inconsciemment, lorsque l’on est enclin à la morosité, nous pouvons agir de sorte à donner raison à ces pensées, à les faire se matérialiser ? Pourquoi alors n’arrivons-nous pas à changer ces pensées négatives ? Tout cela ne serait que la conséquence de ce que l’on nous a inculqué sur nous même et le monde lorsque nous étions enfants. Tout jeune, nous avons adopté un mode de comportement en adéquation avec toutes ces fausses croyances dont on nous emplissait le crane. La vie n’est plus qu’une lutte incessante pour reprogrammer notre cerveau et remplacer ces croyances, qui ne sont que celles des personnes qui avaient autorité sur nous, par d’autres qui sont celle que nous nous sommes forgé et qui nous aident à avancer.

Depuis plusieurs jours, je réfléchis beaucoup à tout cela, d’où nous provient tout ce que nous pensons de la vie et de nous-même et jusqu’à quel point cela affecte nos comportements ? Pourquoi je n’arrive pas à être libéré et naturel dès que je suis entouré par des gens que je connais pas ? Pourquoi j’ai toujours le sentiment d’être ridicule ou stupide, de ne pas être à la hauteur ? Pourquoi j’agis toujours de façon à ce que les choses tournent en catastrophe ?

C’est une introspection en profondeur qui s’effectue et ce n’est pas sans douleur. Je me sens chargé d’un trop plein d’émotion et je tressaute pour un rien. Ca m’arrive dix fois rien qu’en regardant un épisode de Friends ! Aussitôt que deux amis se donnent un accolade, que deux amoureux s’avouent leur amour, je sens un flot de larmes me monter aux yeux. Mais ces larmes s’arrêtent avant de pouvoir sortir. L’émotion afflue puis se bloque.

Un évènement m’a beaucoup peiné, qui est le décès de Filip Nikolic. Je pense que sa mort est révélatrice de beaucoup de choses sur le comportement humain et symptomatique de notre époque. Cet homme est mort d’un trop plein d’angoisses. Il a été moqué à l’époque des 2be3, puis conspué. Alors que, après 10 ans de traversée du désert, les projets s’accumulaient enfin pour lui -ses premiers pas au théatre, l’écriture d’un livre, l’enregistrement d’un album- l’angoisse s’est faite grandissante. D’aucuns prenaient un malin plaisir à juger par avance. Le parcours de ce jeune homme qui a connu la gloire puis la déchéance, le courage qu’il a eu de revenir en pleine lumière et de vouloir s’affirmer et se faire accepter en tant qu’artiste est admirable. D’autres ont abandonné, pas lui. Mais tellement de gens se plaisent à mépriser, médire, décourager… Les marques d’encouragement, de soutien ont pesé moins lourd que le reste parcqu‘ils étaient moins nombreux. En France, on n’aime pas la réussite. Et pire : plus que de cracher sur ceux qui l’atteignent, on empêche les autres d’y arriver. C’est la méchanceté gratuite, l’aigreur de ceux qui n’ont pas réussi et préfèrent critiquer et empêcher les autres d’accéder au statut qu’ils convoitent qui sont venus à bout de cet homme. C’est typique de ce qu’est devenu la société. Et c’est lamentable.

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