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LES JOURNEES DU PATRIMOINE (LOIRE-ATLANTIQUE et VENDEE)

Publié le 26 septembre 2009 par Caspersky

Le château des Ducs de Bretagne à Nantes

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Construit au 13e siècle sur la muraille gallo-romaine - encore visible - de la cité des Namnètes, le premier château ducal disparaît au 15e siècle pour
laisser place à l'actuel monument. Celui-ci est l'œuvre de François II, dernier duc de la Bretagne indépendante qui veut faire du Château des ducs de Bretagne une forteresse militaire défensive face au pouvoir royal et le lieu de résidence principale de la cour ducale.

Les travaux d'embellissement sont poursuivis par sa fille la duchesse Anne de Bretagne, deux fois reine de France par ses mariages successifs à Charles VIII et Louis XII.

En témoignent différents décors sculptés (lucarnes du Grand Logis, blason, loggias de la tour de la Couronne d'or) marqués par les premières influences de la Renaissance italienne.

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Le château de Clisson

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Au carrefour de trois anciennes provinces, l'Anjou, le Poitou, la Bretagne, la Vallée de Clisson possède une histoire passionnante qui fait remonter le temps jusqu'aux environs du 11ème siècle. La période très prospère du Moyen-Age et l'appartenance au duché de Bretagne marquent encore de nombreux édifices. D'illustres personnages ont habité l'imposant château de Clisson comme Olivier V Le Connétable ou François II, père d'Anne de Bretagne... Lors des guerres de Vendée, fin 18ème, la Vallée subit de plein fouet la violence des combats. L'arrivée de trois personnages amoureux de l'Italie constitue alors le point de départ d'une véritable renaissance: les frères cacault et Frédéric Lemot introduisent l'architecture à l'italienne dans la reconstruction de la vallée...

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Au temps de la Bretagne indépendante, le château est l'une des grandes places fortes frontalières du duché de Bretagne.

Les premiers seigneurs de Clisson occupent le site dès le début du XIe siècle. Ils sont mentionnés pour la première fois en 1040. Clisson est alors le siège d'une puissante châtellenie couvrant vingt-trois paroisses.

La majeure partie du château actuel date du XIIIe siècle. Construit par Guillaume de Clisson, sur un éperon rocheux dominant la Sèvre, il se présente à cette époque sous la forme d'un polygone irrégulier flanqué de tours cylindriques et isolé du plateau rocheux par un fossé peu profond.

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Au XIVe siècle, Olivier III de Clisson incorpore le châtelet servant d'accès dans un gros donjon quadrangulaire. Les deux tours semi-circulaires constitutives du châtelet s'écroulent au XVIIe siècle. Le château devient le cadre des vies mouvementées d'Olivier IV de Clisson puis d'Olivier V de Clisson, nommé connétable de France en succession de Du Guesclin en 1380.

Au XVe siècle, les fortifications sont modernisées afin de permettre l'utilisation de l'artillerie. Dans la seconde moitié du siècle, l'ancienne entrée est modifiée et la courtine est prolongée et complétée par une barbacane. Dans le même temps, le château est agrandi à l'ouest par un nouvel enclos rectangulaire de près de cent mètres de longueur, armé de tours avec casemates pour l'artillerie.

Après 1420, le château devient propriété du duc de Bretagne. Il est alors

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l'une des résidences préférées du duc François II de Bretagne qui s'y remarie avec Marguerite de Foix en 1474. Il fait construire une seconde enceinte rectangulaire flanquée de tours d'artillerie.

Vers 1590, la période troublée des guerres de la Ligue nécessite la construction de trois bastions terrassés à orillons sur le front sud. Trois lignes de défense échelonnées en profondeur protègent ainsi cette place de guerre.

Jusqu'au XVIIe siècle, le château est la résidence de la famille d'Avaugour, issue de François Ier d'Avaugour, fils bâtard de François II. Il est alors modifié et transformé au goût de l'époque.

Durant les guerres de Vendée, la ville et son château sont incendiés par les

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colonnes infernales de Jean-Baptiste Kléber.

En 1807, le domaine est racheté par François-Frédéric Lemot, dans le but d'être conservé. Au cours du XIXe siècle, le château en ruines attire peintres et sculpteurs romantiques.

En 1962, le château est racheté à la famille Lemot par le Conseil général de la Loire-Atlantique, qui y mène d'importants travaux de restauration avec l'aide du ministère de la Culture.

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La jolie ville de Clisson

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La Garenne-Lemot

La Garenne-Lemot s'étend sur 13 hectares au bord de la Sèvre Nantaise, aux portes de Clisson. Séduit par les coteaux escarpés, les chaos de rochers et le château médiéval de Clisson, le sculpteur F.F Lemot a composé là, à partir de 1805, un parc pittoresque empreint de ses souvenirs d'Italie. Le paysage s'est ainsi enrichi de pins parasols, de temples à l'antique ou encore d'une ferme 'à l'italienne' qui offrent de multiples points de vue.

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La Garenne-Lemot ne peut pas se comprendre sans connaître l'état de dévastation de Clisson à l'issue des guerres de Vendée. Le domaine n'aurait sans doute pas même existé sans ces événements tragiques. Or donc, la ville de Clisson était en 1797 totalement ruinée, ses bâtiments incendiés et ses habitants décimés ou enfuis; une petite moitié de la population initiale survivait aux alentours dans des baraques en bois. Les frères Cacault, nantais de la bourgeoisie montante et amateurs d'art, projetèrent de redévelopper Clisson en mettant en synergie art et reconstruction. Ils créèrent une école de peinture sur un des coteaux (le bâtiment fut détruit dans la deuxième partie du 19ème), et initièrent l'usage d'un style italianisant pour la reconstruction, donnant l'occasion à des artistes et architectes de voir et mettre en oeuvre ces éléments.

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Le sculpteur François-Frédéric Lemot (1771-1827), grand prix de Rome (2), en rapport avec les Cacault, vint à Clisson pour ce cénacle artistique et fut extrêmement séduit par les lieux. Dès son premier séjour de 1805,  il ébaucha son projet d'un domaine et acheta à cette fin la Garenne, ancienne réserve de chasse des seigneurs de Clisson. Il poursuivit jusqu'à sa mort en 1827 l'aménagement des lieux, comprenant une résidence de maître, dite "Villa Lemot", entourée d'un parc à l'anglaise exploitant les abrupts du vallon où coule la Sèvre, et les vues sur Clisson. Lemot donna à son parc deux orientations. En premier lieu, parc italianisant par la reproduction de l'antique et de la campagne romaine, avec les pavillons d'habitation et les plantations d'espèces méditerranéennes (en particulier des pins majestueux). En second lieu, parc à fabriques philosophique. Lemot menait une carrière d'artiste officiel à Paris et ne résidait que l'été à Clisson. Il s'appuya sur son ami l'architecte nantais Mathurin Crucy, et sur le régisseur clissonnais Gautret.

L'ensemble est donc tardif, et un peu décalé par rapport aux parcs à

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fabriques classiques, pour être assimilé à ces derniers. Mais les fabriques sont parfaitement dans l'esprit d'Ermenonville, prototype du parc philosophique. Le "rocher de Jean-Jacques Rousseau" et le "rocher Delille" (où est gravée la fameuse phrase un peu pompeuse de l'abbé Delille "sa masse indestructible a fatigué le temps") affirment l'inspiration de Lemot. Le rapprochement s'impose, comme le relèvent les présentations du parc.

Bien qu'ayant pu aménager un domaine incomparablement plus ambitieux que ce qu'une personne aisée pourrait envisager aujourd'hui, Lemot n'était pas fortuné comme les maîtres des parcs à fabriques décrits par ailleurs. Il réunissait les moyens au fur et à mesure de son ascension dans sa carrière, qu'il a bien été contraint de toujours privilégier. Son attention à disposer des moyens nécessaires se manifestait également par des investissements réguliers dans des métairies de la région de Clisson, pour lesquels il bénéficiait des conseils du régisseur Gautret. C'est pourquoi il étala sur vingt ans l'aménagement du parc et probablement pour la même raison qu'il ne réalisa qu'à la fin la villa, bâtiment le plus coûteux. La relative limitation de moyens est fortement marquée dans les fabriques, toutes de facture simple. Que l'on compare le temple de Vesta avec celui du Petit Trianon ou celui de Méréville ! Cette modestie est un autre facteur de rapprochement avec Ermenonville.

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Les descendants de Lemot, et en premier lieu son fils Barthélémy, ont procédé à de nombreux remaniements au 19ème siècle, portant principalement sur l'espace précédant la villa mais très peu sur le vallon consacré aux fabriques. Le domaine est resté dans la famille jusqu'au rachat par le Conseil Général de Loire-Atlantique en 1968.

Le Gavottophone (la chaudière à musique)
Ils étaient présents ce samedi pour les journées du patrimoine,
Allez voir leur site: http://www.myspace.com/legavottophone

   

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LE MOULIN A FOULON

LES JOURNEES DU PATRIMOINE (LOIRE-ATLANTIQUE et VENDEE)

Le Moulin à Foulon, à Cugand, vous invite à découvrir le travail traditionnel de la laine : de la matière première au foulage et à la teinture. Pénétrez dans le moulin et voyez le travail de ces lourds maillets qui viennent frapper l'étoffe pour la dégraisser et la feutrer. Laissez-vous guider et écoutez ! Le Moulin à Foulon vous raconte son histoire et vous permet de remonter le temps ...

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LES COMMENTAIRES (1)

Par EB
posté le 19 janvier à 10:01
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La Vallée de Clisson, son histoire, ses personnages, ses monuments à découvrir sur le nouveau blog de la Vallée de Clisson ! http://www.valleedeclisson-leblog.com/blog/ ! Merci pour votre très intéressant article !

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