Magazine Journal intime

La vie, mon puzzle

Publié le 28 septembre 2009 par Noalita

A propos d'Apocalypse, vu (en parti) jeudi soir avec mon fils:

- tiens regarde c'est Hitler là ...

- ah ouais, mais en vrai tu veux dire ?

- ben oui en vrai

- pourquoi il est en couleur ?

A propos d'un documentaire sur les quarantenaires (Canal+) vu ce même soir et des réflexions d'une femme aux boucles rousses, comme un écho à ses propres angoisses :

- ma source d'angoisse préférée, c'est d'accepter que ça va arriver: la vieillesse, la maladie, la mort. En ressentir les premières perceptions.

Se prendre le mur de la quarantaine, avoir le nez qui saigne, mettre la tête en arrière, éponger avec ce que l'on a sous la main, se regarder dans la glace sans ciller, renifler un bon coup, avaler et continuer de chanter. Mieux.

Se sentir moins seule tout à coup.

A propos de Berlusconi et de ses petites phrases de sale petit (tout petit) con, envieux, haineux et raciste adressées à son électorat de sales petits cons, envieux, haineux et racistes.

Être estomaquée, se demander comment font les Italiens pour supporter tout ça et se souvenir de Brice l'Auvergnat et  d'Eric de la Jungle, soupirez, se dire "chacun sa croix" et décider de ne plus juger les italiens.

A propos d'un Nicolas Sarkozy qui se plaint de trop travailler, soupirer encore et encore et se faire la même réflexion que Philippe Bilger dans Marianne2 :

"Je n'aurais jamais imaginé que Nicolas Sarkozy, formidable actif, puisse appartenir à cette catégorie de gens qui éprouvent, en plus, le besoin sinon de s'en vanter du moins de le proclamer régulièrement. Pas seulement pour répondre aux critiques mais par une sorte d'information qu'il ne répugne jamais à donner sur lui-même. Comme si cela était un événement, une rupture là aussi.


Je suis d'autant plus sensible à cette habitude présidentielle  que chez beaucoup, dans la quotidienneté la moins éclatante et stressante qui soit, toutes proportions gardées et respectées, on trouve ce souci de se camper en forçats de la vie. Combien sont persuadés qu'ils ont une charge de travail épuisante,  vous en imposent le récit et  se croient à la fois importants et dignes de pitié ! L'expérience démontre que ces personnes, qui se soucient comme d'une guigne du labeur des autres, sont généralement les moins efficaces à tous points de vue. 

Le président travaille. Nous aussi."

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Se souvenir avec un immense sourire de cette soirée de vendredi, passée à écouter du bon-gros rap américain à Marsatac avec le fils et le père. Amen.

Voir dans les yeux du fils, le plaisir/pudeur de nous avoir tous les deux avec lui.

- dis m'man, tu me montres où on habitais avec papa à la Joliette ?

Tendre le doigt vers un immeuble hausmanien de la rue de la République :

- regarde c'est là, au 4ème....tu vois le balcon-là ?

- pourquoi vous êtes partis de Marseille ?

Être très émue de découvrir leur complicité retrouvée. Être dans le même délire en écoutant les Deliquent Habits et se dire que les chiens ne font décidément pas des chats, c'est trop bon.

Être fière de soi, de nous.

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Bonne journée vous !!!


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