Magazine Journal intime

Pire que H1N1

Publié le 01 octobre 2009 par Mclanta
Pire que H1N1Personne n'en parle, mais il existe une pandémie autrement plus terrifiante que la grippe H1N1.
Un parasite qui touche déjà des millions de personnes en France. Il y a forcément quelqu'un frappé à côté de chez vous, et vous ne le savez pas. Vous même pouvez être infectés sans le savoir. Une fois qu'il vous a élu, ce parasite ne vous lache plus. Il vous pompe, vous harcèle, vous suce et vous démange, jusqu'à épuisement.
J'ai nommé le POU. Si j'en parle, si j'ai décidé de casser la loi du silence, c'est que je sors à peine d'une bataille de plusieurs semaines qui a bien failli briser l'harmonie de la Crapotte's family et ma santé mentale.
L'élément le plus jeune et délicat de notre maison, alias Pucette, 9 ans, a innocemment abrité un élevage de poux depuis cet été. Traitée au retour d'un camp où elle a goûté aux joies de la vie sous la tente, nous pensions l'infection éradiquée. C'était méconnaître le caractère pervers et retors du pou. Car ce parasite a un sens démoniaque de la survie : Quand la colonie est atteinte, il planque une larve à la racine d'un cheveu, bien collée au crâne, parfaitement invisible à l'oeil nu. La coque de la larve est trop épaisse pour être atteinte par les attaques chimiques répétées.
Au bout de deux semaines de traitement, pensant raisonnablement que nous en avions fini avec l'ennemi, nous avons stoppé les bombes. La larve a grandi, et début septembre, elle était prête à son tour pour coloniser la tête de pucette. Chaque jour, je traitais, et chaque lendemain, je constatais l'échec du traitement. Aucun peigne n'est assez fin pour ratisser toutes les larves, aucun produit assez fort pour venir à bout de la bête, et aucun shampoing spécifique n'est efficace à 100%. J'ai donc pris l'habitude, comme les femmes dans certaines tribus, d'épouiller petite chérie chaque soir, à son grand désespoir. Gestes millénaires de l'attention maternelle sur ses petits, inspectant mèche par mèche l'avancée du mal.
Au bout de deux semaines, je crois pouvoir dire que j'y suis arrivée. Mais à quel prix! Je ne peux plus approcher la main du visage de ma fille sans qu'elle ait un mouvement de recul en criant "non, pas les poux", et lorsque je la vois se gratter la tête, je lui saute dessus, que l'on soit dans un magasin, dans la rue ou au cinéma. Du coup je vois des poux partout, partout, partout! Même à la télévision il y en a. Hier encore je ne sais plus quel ministre a eu un petit geste de la main dans ses cheveux…Les poux sont au sommet de l'état. Ils ont gagné la bataille.

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