Magazine Journal intime

La petite espagnole

Publié le 02 octobre 2009 par Dandy @dandy___candy

Hier je suis tombé sur un article qui explique l’art de la séduction. En parcourant les articles j’ai pris un peu peur. La séduction n’est même plus un art mais une science, voir une technique. « Comment rendre une fille folle de vous », « Comment draguer une fille en boite », « Pratiquer le Eye Catching ». Tout un tas de conneries pour puceaux boutonneux. J’ai trouvé ça assez drôle néanmoins, surtout que j’en ai eu un aperçu parfait en fin de journée.

J’ai accepté d’emmener la petite espagnole au Pink car mademoiselle voulait danser. Son petit accent et son petit minois font d’elle une petite fille gâtée qui obtient toujours ce qu’elle veut. Surtout des mecs. De fait, je me laisse gentiment faire car elle m’amuse. Ses petites mimiques et sa certitude de plaire n’ayant aucun effet sur moi, je la regarde faire comme je regarderais un chat jouer avec une souris. Je plains son mec en revanche tant ce genre de fille est usant.

Arrivée au Pink un peu décevante: ambiance plate et boite clairsemée. À la pause clope (j’ai dû rater l’article où l’on explique comment draguer à la pause clope), un mec s’approche pour nous demander du feu. Le jeune diplômé de l’école de commerce. Habillé comme dans une vitrine GAP, les cheveux trop longs et les dents trop blanches. Si je lui appuie sur le nez, je suis sûr qu’il va sortir du lait. Il engage la conversation, on s’échange les prénoms et c’est parti. Je l’ai vu venir à dix kilomètres. Redescendu dans la boite, il nous présente son copain de chasse (on appelle ça un wingman dans les milieux informés).  S’enchaine une conversation faussement détendue: vomissements sur la boîte sans ambiance, déballage de CV… Bref je commence à m’emmerder à écouter parler les bleu-bites. Et la petite espagnole est en train de monter en température, aidée par ses cinq coupes de mauvais Champagne. On cède sur la boite, direction la porte d’à coté: Chez Régine.

L’entrée n’est pas assurée : trois mecs pour une fille, ça ne va pas plaire au videur. Pour une fois celui-ci a quelques neurones qui s’agitent : il a vite compris qu’à l’origine on était deux et que les deux autres glues nous collent aux basques. Il faut reconnaitre que la petite espagnole lui servi une drague à faire pâlir les professionnels qui nous accompagnent: elle ne payera même pas l’entrée.

Chez Régine l’ambiance est meilleure et on peut danser. L’espagnole est intenable et drague la moitié de la boite pour se faire payer des verres. Je continue à m’emmerder. Surtout que j’ai décidé de rentrer en voiture et donc de ne pas trop picoler. Quand je vois qu’elle se met à emballer un mec qui dansait un peu trop près d’elle je décide de lever le camp. Je n’ai rien contre l’infidélité mais la place du copain sympa qui couvre la fille infidèle : très peu pour moi.

Je dévale donc seul les Champs-Elysées décapoté. Retour à la maison avec le téléphone qui sonne quinze fois « viens me chercherrrrrrr ».

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