Magazine Journal intime

Mon cinéma Parisien

Publié le 11 octobre 2009 par Dandy @dandy___candy

Confortablement assis sur la banquette en cuir du taxi, je repense à cette soirée Parisienne. Le 17ème où j’ai rencontré une fille étonnante. Le 8ème où les soirées chez Fauchon ne valent pas un clou. Le 2ème où les boites des grands boulevards sont remplies d’anglaises avinées. Et le 6ème dont j’avais des nouvelles par téléphone régulièrement.

En regardant défiler Haussman, je songe à cette femme qui noirci des pages et des pages, pour tenter de saisir le sens des relations entre les hommes et les femmes. Je pense que nous n’en auront pas beaucoup des relations elle et moi. Sans doute déçu l’un et l’autre par le fossé qu’il existe entre le corps et l’esprit.

Je me revois danser, m’alcooliser pour m’aider à avoir envie. Envie de rire, envie de séduire. Et puis le téléphone qui sonne et qui me donne des nouvelles de la soirée où je ne suis pas. Où je n’ai pas ma place. Au bout du fil cet ami qui me veut du bien. Pour le coup, sa bienveillance fut une torture. Non pas que j’aurai voulu y être, je passais une excellente soirée. Mais je n’ai pu m’empêcher de penser à ce qu’aurait été cette soirée si j’avais été là ce soir là; pour les trente ans d’A. Sans doute aurai-je été heureux, comme je l’ai toujours été avec elle. Je lui aurait fait l’amour sûrement; comme elle le mérite, et comme elle aime.

La tête posée contre la vitre du taxi, je contemple les lumières, et l’arc de triomphe danse autour de nous. Je me fais le film de nos retrouvailles. Façon comédie romantique : elle court vers moi avec strawberry fields en fond sonore, se souviens que c’est moi qu’elle aime et m’embrasse sans la langue. Non non non, c’est nul, rembobine.

Mieux : Elle est assise au restaurant, attache ses cheveux, puis pose sa tête dans la paume de sa main. Elle jette ses yeux amoureux sur mes lèvres et me trouve passionnant, irrésistible. une révélation. Non… déjà vu… rembobine.

Ou bien encore, un café à la Lelouch dans une brasserie Parisienne un matin d’hiver, emmitouflé dans des gros manteau. On sourit de peut d’avoir froid et je lui prend la main posée sur la table.

OK, c’est bon .Arrête de rembobiner.

« Stop, arrêtez-vous s’il vous plait.
_Très bien Monsieur, dix-sept euros s’il vous plait.
_Tenez, gardez la monnaie.
_Merci Monsieur.
_Bonsoir Monsieur. »


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