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Développement et vitalité de l'Eglise (2)

Publié le 21 octobre 2009 par Hermas

Développement et vitalité de l'Eglise (2) 4.-L’Eglise, pourtant, malgré les crises, suit un juste milieu et rejette également tous les extrêmes vicieux, pérenne incarnation du Verbe de vie, venue dans le monde pour être notre véritable lumière, et notre unique chemin. Elle est, en effet, la gloire du Christ, ou le Christ-Jésus lui-même, perpétué sur la terre à travers les siècles pour dire à tous les hommes les paroles de vie éternelle nécessaires à chacun. Elle est ainsi elle-même, à sa manière, verbe de vie, d’une vie qui est lumière des hommes, pour illuminer tout homme qui vient en ce monde, et rendre tout l’homme parfait dans le Christ (Col. 1,28). Tout l’homme, et pas seulement son cœur ou son entendement. Parce qu’elle ne vit pas, et elle ne fait pas vivre seulement de simples sentiments, moins encore d’abstractions, mais de paroles de vie que les yeux du cœur, illuminés, perçoivent et sentent comme des réalités puissantes et éternelles (Eph. 1,18). L'Eglise vit pour rendre témoignage à la Vérité. Cette Vérité, dont elle témoigne en la possédant et en la montrant, est une vérité concrète, pleine de vie, de splendeur et d’enchantements, capable de rassasier pleinement les intelligences et les cœurs, desquels elle fait jaillir continuellement des sentiments et des pensées ineffables de vie éternelle. Celui qui, en vérité, suit la Lumière du monde, ne marchera dans les ténèbres ni par l’intelligence ni par le cœur. En toutes choses il aura une lumière vitale (Jn 4,14; 8, 12, 15, 26; 17,22).

L’Eglise est véritablement sel de la terre et lumière du monde (Mt 5,13-14). En toutes ses phases, elle demeure la même, sans se dissiper, sans s’obscurcir. Elle ne vieillit jamais. Elle ne perd jamais la conscience de son identité et de sa vitalité. Jamais elle ne se dément ni ne se transforme ou se corrompt. Jamais elle n’admet les éléments mondains qui ne sont pas selon le Christ. Tout au contraire, par réaction vitale, elle les élimine et les repousse. En même, temps elle puise opportunément en elle, «tirant le nouveau de l’ancien», se renouvelant comme l’aigle en une jeunesse perpétuelle, déployant la variété de ses splendeurs, illuminant les hommes selon leurs nécessités, portant enfin à tous les siècles la parole éternelle qu’ils attendent d’elle pour leur salut. Ainsi elle harmonise la spéculation et le sentiment, l’élévation des idées et un sens parfait de la réalité, un fidèle et inébranlable amour de la Tradition et le sens d’une continuelle rénovation, en corrigeant ou évitant radicalement les désordres qui pourraient résulter de l’une de ces tendances, si elles devaient agir séparément.

Par sa vitalité indéfectible, l’Eglise vit et vivifie tous ceux qui la reçoivent, en leur donnant une vie intégrale et pleine. En vivant et en vivifiant autrui, elle évolue continuellement, sans se transformer jamais ni cesser d’être intégralement la même. Elle demeure celle que Jésus-Christ a instituée aux jours de son pèlerinage, celle dont il a voulu, comme le grain de sénevé, et conformément à la loi vitale qu’il a inscrite en elle, qu’elle se développe jusqu’à couvrir de son ombre toute la terre, croissant en tout selon Lui, pour pouvoir, en sa totalité, parvenir à la mesure de l’Homme parfait. Elle demeure, enfin, telle qu’elle devra régner – une fois atteintes sa plénitude et son expansion – comme digne Epouse du Christ, pour demeurer éternellement avec Lui dans la gloire de Dieu le Père. Telle est la Vie et l’Evolution de l’Eglise! Tel est son développement et telle est sa vitalité! [à suivre]

J.-G. Arintero, o.p.


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