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Confessions d'un Amoureux (Suite et fin)

Publié le 27 octobre 2009 par Roxie


Confessions d'un Amoureux (Suite et fin)

-Tu veux boire quelque chose ? un verre d’eau peut être ? ou un café ? lui demandais-je une fois dans le salon.
-Un truc fort s’il te plaît. Un whiskey par exemple.
Je la laissais regarder les tableaux accrochés sur le mur du couloir, pendant que moi je l’observais de loin. Elle se mettait sur la pointe des pieds pour regarder des portraits auxquels moi je ne faisais plus guère attention. En faisant cela, je voyais le haut de ses cuisses, des cuisses bien galbées, bien pulpeuses. Des cuisses de femme.
Elle prit son verre de sur la table, puis vint s’assoir sur mes genoux, face à moi. Elle trempa son doigt dans le whiskey, puis le passa sur mes lèvres. Je m’avançais pour l’embrasser, mais elle m’arrêta. Un halo de vanille vint me titiller les narines. Elle but encore une autre gorgée, déposa son verre sur la table, avant de me prendre la tête entre ses deux mains et m’embrasser goulûment. L’effet de surprise me fit perdre tous mes moyens. J’étais en transe, je ne sentais plus mes bras, tellement je l’enlaçais fortement. J’avais peur que ce ne soit qu’un rêve, ou le fruit d’une de mes beuveries.

J’ouvris les yeux tout doucement. Il me fallut quelques secondes pour me rappeler des évènements de la veille. Je me retournais pour l’enlacer, mais je ne trouvais que les draps. Je sentis les battements de mon cœur s’accélérer. J’étais pris de panique, quand j’entendis le bruit du jet d’eau de la douche. Ce fut le soulagement total. Je refermais les yeux, en attendant que son corps tout mouillé vienne se blottir contre moi. Je repensais à ces je t’aime qu’on s’était dit, ces murmures,ces embrassades, ce corps-à-corps, cette soif de l’autre,…
Je crois que je me suis rendormi un peu, et quand je me suis finalement levé, la salle de bain était déserte. Je cherchais des yeux une trace de sa présence, mais je fus estomaquée par la propreté et le rangement qu’elle a fait. Tout brillait comme si personne n’y a encore mis le pied. Je tournais en rond sur moi-même. Peut-être qu’elle est partie nous acheter des croissants ? pensais-je. Je me dirigeais alors vers la cuisine pour nous préparer du café, bien fort, quand mon téléphone sonna. Ça doit être un message.
« Merci pour cette nuit. Je t’aime, mais la distance tuera notre histoire. Bonne chance. »
Je tapais frénétiquement :
« Le grand amour, c’est quand il n'y a plus de distance, quand on n'a même plus besoin de poser une question, parce que la réponse est déjà en soi et en l'autre. »*
Et j’attendis sa réponse… Une réponse qui tardait à venir…

*Victor-Lévy Beaulieu, Extrait de L'héritage (L'automne)


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