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Le «storytelling» permanent nuigrave à la santé mentale : Nicolas Sarkozy a foncé tête baissée dans le mur de Berlin du Çon

Publié le 12 novembre 2009 par Kamizole

sarkozy-au-mur-de-berlin-16-nov-1989.1257995792.jpgEt hop ! un nouveau scandale… Formidable ! Ridicule ! Nul doute qu’il ne fît, après la quasi totalité des journaux – de la presse quotidienne ou hebdomadaire – le tour du web et de la planète entière… Attendons de pied ferme les nouveaux quolibets de la presse étrangère. Sérieux s’abstenir si ce n’était que l’image de la France et de son chef de l’Etat – et que dire de leur fameuse “identité de la France“ ? - en sortira une fois de plus bien dégradée. Aurions-nous mérité autant d’indignité ?

Ridicule car la récriture permanente de l’histoire à la façon Big Brother exigerait que l’on expurgeât toutes les archives, que l’on chassât des photos les officiels tombés en disgrâce sinon sous la poigne du bourreau, et qu’il n’existât plus que des biographes “officiels” et des journalistes totalement “à la botte”. Sans même parler de supprimer les blogueurs qui s’en donnent à cœur joie et voient Nicolas Sarkozy participant – en héros - à tous les événements historiques depuis que le monde est monde.

Or, malgré la mode actuelle des biographies hagiogra-phiques dûment “autorisées” il en est cependant d’iconoclastes qui parviennent à se faufiler et – surtout – les journalistes ne sont pas encore tous mis au pas… Pire : dans certains médias naguère inféodés à Nicolas Sarkozy – même au Figaro ! pourtant organe très bourgeois de la bien-pensance de droite – il semble que le sarkozysme béat soit tout à fait passé de mode…

Cela tend à prouver que Nicolas Sarkozy qui persiste dans le mensonge permanent est d’une stupidité à bouffer du foin : comment n’arrive-t-il pas à faire pénétrer dans son cabochon surmonté de deux longues oreilles qu’à chaque fois ses mensonges, à peine sont-ils proférés, sont démolis par des journalistes ou des blogueurs perspicaces ? Le buzz se répandant ensuite sur la Toile à la vitesse de la lumière sinon du «çon» !

Tragédie à l’antique – Narcisse finissant par se donner la mort en se rendant compte qu’il est amoureux de sa propre image – l’abus de «storytelling» - pour faire court : réécriture d’une saga, d’abord usitée pour les créateurs d’entreprises et depuis reprise par les politicards avec problèmes d’ego - nuigrave autant à la santé mentale qu’à la crédibilité. Lire à cet égard l’analyse im/pertinente de Christian Salmon, spécialiste du sujet, sur Marianne2 Sarkozy sur le mur c’est un storytelling modèle : la première question que nous nous posons depuis pas mal de temps et au fur et à mesure des multiples mensonges de Nicolas Sarkozy n’est-elle pas : est-ce vrai ? Ce qui explique la mobilisation de tous les journalistes, y compris du Figaro ! - archives à l’appui - pour tenter de démêler le vrai du faux dans ce nouvel épisode.

Ment-il une fois de plus ? est exactement ce que j’ai pensé le 9 octobre 2009 au petit matin en explorant la newsletter de 20 minutes et en y découvrant ce titre Sarkozy a «donné des coups de pioches» au mur de Berlin Quant à la seconde idée - guère plus tendre - qui m’est venue dans la foulée, j’en parlerais ailleurs.

On ne prête qu’aux riches !

Je n’ai pas forgé la Constante de Sarkozy - “un scandale par semaine, un mensonge par jour” © mémé Kamizole - sans m’appuyer sur des éléments invariants tangibles… Le mensonge est consubstantiel au sarkozysme.. Sinon que les scandales et autres «affaires» tendent aujourd’hui à devenir quasi quotidiens, l’un chassant l’autre ! et que c’est maintenant la clique – ou «claque» - de l’UMP et du gouvernement qui est mise à contribution pour accréditer le «Grand mensonge»…J’y ajouterais mon petit syllogisme (sans prétention) à la manière d’Aristote : «Sarkozy ment, or le mensonge est un pécher mortel, donc Sarkozy ira en enfer». Le plus tôt possible sera le mieux !

Ce jour-là, je suis ensuite passée à d’autres sujets autrement intéressants, sans même lire cet article. J’avoue d’ailleurs que cette commémorite aiguë me gonfle passablement, comme à chaque fois que les médias et les politiques s’emparent d’un événement ou d’autres célébrations. On ne peut plus ouvrir la radio ou un journal : il n’y en a plus que pour cela. Ecoutant France Info vers minuit au moment où je me couchai j’entendis Jean-Luc Hess ouvrir le festival non stop pour les 24 heures à venir, je fermai bien vite la radio et ne l’ai pas branchée de toute la journée…

Il y a quelque chose de pitoyable en même temps que d’éminemment révoltant – l’Etat de la France et des Français mériterait qu’il y travaillent autrement, de surcroît que pour tout démolir… comme le Mur ? – à voir l’appareil d’Etat – le Premier ministre, les ministres, l’Elysée, des députés de l’UMP et l’UMP, l’avant-garde autant que l’arrière-ban, etc… - mobiliser toutes leurs forces pour accréditer cette nouvelle farce… quand tous les éléments accumulés par les journalistes de tous les titres, de la presse quotidienne autant qu’hebdomadaire, prouvent le contraire à l’envie.

Ce n’est qu’avant-hier matin qu’ouvrant fort matutina-lement l’ordinateur je découvris sur la Une du Monde et sans aucune surprise le titre d’un article sur le sujet Chute du mur de Berlin : Nicolas Sarkozy s’est trompé d’une semaine démontrant parfaitement qu’en aucun cas Nicolas Sarkozy ne pouvait être allé à Berlin le 9 novembre 1989 comme il le prétend sur son “Face de Bouc”… (il s’agit d’un blog de journalistes : les décodeurs) qui contredisait totalement l’affirmation de Nicolas Sarkozy : «J’étais à Berlin le 9 novembre 1989». .. en démontrant toute une série d’impossibilités chronologiques tant pour celui-ci que pour les témoins de sa «geste» : le héros est fatigué et ses hérauts «ont la mémoire qui flanche»…

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A suivre…

Dans : Les témoins de la «geste» sarkoïdale à Berlin : le héros est fatigué et ses hérauts «ont la mémoire qui flanche»


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