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Communiqué de l'IPF : L'hiver démographique européen

Publié le 16 novembre 2009 par Hermas
L’Institut de Politique Familiale (IPF) a présenté son rapport annuel au Parlement Européen sur l’Evolution de la famille en Europe.
Le vieillissement de la population, la baisse de la natalité – 775 000 naissances annuelles en moins – la montée de l’avortement – 1,2 millions d’avortements – l’effondrement de la nuptialité – 725 000 mariages de moins- l’explosion des ruptures familiales – 1 million de divorces – et les effets de la solitude résultant de la réduction des foyers sont les plus graves problèmes posés à l’Europe.
Depuis 1990 à aujourd’hui les 28 millions d’avortements observés dans l’Union Européenne (UE) font de l’avortement la première cause de mortalité. De plus, depuis 1997, 10,3 millions de divorces sont venus affecter la vie de 18 millions d’enfants.
L’EUROPE EST ENTREE DANS UN HIVER DEMOGRAPHIQUE SANS PRECEDENT. LA SITUATION ACTUELLE EST PREOCCUPANTE ET DEBOUCHE SUR LES PERSPECTIVES D’UN FUTUR CATASTROPHIQUE.
On observe cependant une sensibilité croissante aux questions touchant à la Famille sur le plan théorique, mais les politiques familiales concrètes sont encore clairement insuffisantes et même, paradoxalement, en diminution du point de vue budgétaire – L’aide à la famille a baissé de 2,1% du PIB au cours des 10 dernières années –, avec de grandes disparités suivant les pays. En outre la problématique familiale n’est généralement pas abordée dans son ensemble. (Bruxelles, 11 Novembre 2009) L’Europe se trouve à un Carrefour historique : soit s’engager de façon vraie et totale en faveur de la famille, de la maternité et de l’enfance, soit continuer avec le système des aides insuffisantes qui est à la base de la situation préoccupante actuelle et des perspectives de futur catastrophiques, a affirmé Eduardo Hertfelder, président de la fédération internationale de l’Institut de Politique Familiale (IPF).
En effet les indicateurs de population, de natalité, de nuptialité et de ruptures familiales se sont largement dégradés au cours de ces 28 dernières années. Les données du rapport sur “l’Evolution de la Famille en Europe 2009” sont éloquentes et décisives. L’Europe est entrée dans un hiver démographique et l’Europe est en fait déjà un continent vieillissant – les personnes de plus de 65 ans sont plus nombreuses de 6,5 millions que celles de moins de 14 ans –. Le problème de la dénatalité est devenu critique puisque chaque année naissent moins d’enfants (775 000 naissances de moins qu’en 1980) et, en plus, les un million deux cent mille avortements actuellement pratiqués en Europe font de l’avortement la principale cause de mortalité – avec le cancer – sur notre continent. On assiste enfin à un effondrement de la nuptialité, avec toujours moins de mariages et toujours plus de ruptures – un million de divorces par an – et des foyers qui se dégarnissent (deux foyers européens sur trois ne comportent aucun enfant.
Les effets en sont constatables, poursuit Eduardo Hertfelder, dans les domaines économique et social. Sur le plan économique, le vieillissement de la population provoque une augmentation des dépenses publiques liées au paiement des retraites et des frais de santé. Cette augmentation, intrinsèquement liée à la baisse des recettes dues au déficit de la natalité en arrive à conduire à une suppression de prestations sociales et au final à la faillite des systèmes de retraite et de santé. Quant aux effets sociaux, il devient chaque jour plus évident que la société se délite du fait de la généralisation de la rupture familiale, de l’individualisme croissant qui en résulte et de la perte des valeurs et références nécessaires à toute vie en société.
II est donc nécessaire, conclut le président de l’IPF, de réorienter les politiques familiales que mettent en oeuvre les différentes administrations des Etats de l’Union pour qu‘elles prennent en considération la famille en tant que groupe social afin de l’aider à jouer son rôle. Une politique familiale qui prenne en compte tout ce qui concerne le groupe familial en tant que milieu affectif, éducatif, économique et social suppose qu’on ne légifère pas seulement en termes d’individus, mais aussi en termes et en fonction des personnes qui vivent en famille. Une politique familiale limitée exclusivement aux politiques sectorielles ou à une perspective visant les membres de la famille comme s’ils étaient des individus indépendants sera toujours une politique familiale incomplète.
Ces considérations font partie des conclusions du rapport annuel sur l’ “Evolution de la Famille en Europe 2009” que l’Institut de Politique Familiale (IPF) a présenté aujourd’hui au Parlement Européen [l’étude complète avec tous les graphiques et la base documentaire se trouvent sur le site web de l'IPF].


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