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Dernier spectacle du Cirque du Soleil découvert, voici "Kooza" au nom super pop exotique qui ne reflète pas du tout l'ambiance et les numéros choisis. C'est plutôt un retour au source, aux deux formes de cirque assemblées qui ont fait les débuts du Cirque du Soleil, ce mélange de prouesses humaines et de numéros de clowns. Après ils essaient toujours d'avoir un fil conducteur, ici "L'Innocent" qui jouait avec son cerf-volant et s'est retrouvé sur scène, a reçu un paquet étrange qui renferme un "Jack in the box" réel qui va l'emmener dans un monde fabuleux où il va faire plein d'expériences, voir plein de choses et grandir tout au long du spectacle.

C'est ce personnage-là très sûr de lui qui joue un peu à traîner l'Innocent par le bout du nez, qui m'a fascinée. En même temps un costard rayé coloré comme ça qui recouvre les chaussures, les poses supra classes tout le temps, comment résister ?

Sa gestuelle est travaillée jusqu'au bout des doigts, un vrai bonheur.

Ici c'est lui le chef d'orchestre, le Monsieur Loyal nouvelle génération, celui qui fait de la gym et n'en fait qu'à sa tête. Et hop il change direct les fringues de l'Innocent pour lui donner ses propres couleurs. C'est lui qui allume les lumières du chapiteau et ouvre les voiles pour révéler le décor où se trouve l'orchestre.

Et là on peut voir les premiers costumes très inventifs qui récupèrent notamment le style de pantalons blancs utilisés par tous ceux qui font des acrobaties (les barres russes dans Alegria et même l'ange déchu de Varekai) Le premier groupe fait des pyramides de gens, utilise le tapis de pompier qui réceptionnent les gens sautant des immeubles en feu et refont des empilages de gens mais avec des boules aussi. Le tout est très enlevé, festif, un très bon début de spectacle. (La miss en rouge fait quelques sauts au début pour montrer comment ça marche)



Ensuite c'est assez surprenant pour moi mais direct ils sortent le clou du spectacle habituel, les contorsionnistes. Ca marche toujours très bien auprès du public. Là déjà au lieu d'une il y en a trois et elles ont de jolis enchaînements et figures du fait qu'elles sont trois. Et en plus elles font des trucs assez étonnants et de vraies prouesses. D'habitude j'ai du mal à regarder les contorsionnistes sans que ça me fasse mal mais pour une fois j'étais vraiment fascinée et j'ai trouvé ça très beau, bien rythmé également. Les costumes et leurs couleurs chaudes permettaient d'oublier les corps et apprécier les formes.

Et là grosse déception pour moi, mon perso, mon Jack-in-a-box a changé de costume !!! Reste que le maquillage est fascinant surtout qu'il a également des lentilles très très claires, ce qui donne un regard flippant quelques fois.

Mais revenons à ce qui est sérieux, le prochain numéro c'est le trapèze. Le truc qui me fascine pas du tout. Dans Alegria il y en avait deux qui formaient un joli duo, executant leurs acrobaties en décalé. Ici il suffit d'une femme fière et rock'n'roll qui tient tête au Jack-in-a-box. Son numéro est près du sol au début, très classe et maîtrisé sans trop de nouveautés mais c'est quand elle passe en hauteur que là il s passe vraiment quelque chose. Une acrobatie en particulier m'a laissée bouche bée, un truc où elle ramène les pieds sur la trapèze juste un instant le temps de tout lâcher et de se récupérer en rattrapant le trapèze dans les mains dans l'autre sens. Le truc impossible à expliquer avec des mots. (Et je n'ai aucune capture d'écran :p)



Après le feu suit un numéro plus doux et tendre en duo avec un gars sur un monocycle et une acrobate qu'il attrape et fait tourner par dessus sa tête. La fille est une merveille de sensualité et de charme tout innocent, elle a ce petit sourire charmeur si mignon qui ferait fondre une pierre.

Bon étant donné que ce qui m'importe c'est Jack, revenons-y ! Après toutes ces merveilles l'Innocent a envie de s'y mettre et voudrait bien utiliser le twirling-baton magique de Jack. Celui-ci s'amuse à hésiter à lui donner, puis les clowns s'y mettent aussi à se refiler le baton jusqu'à ce que, malheur !, il tombe par terre.


L'Innocent est le premier à le ramasser et à l'utiliser mais du coup ce qu'il provoque ce ne sont pas du tout des numéros gentils et sympas, c'est carrément le réveil des morts ! Ce qui fait rire Jack de façon assez hystérique, me faisant flipper un peu.

Ce numéro avec les squelettes est un numéro de cabaret, juste pour assurer le show. Des paillettes, des plumes, et du french cancan même. Entraînant et sympathique, servant sûrement juste d'intro à la suite voulue très "démoniaque". (Et peut-être avaient-ils besoin de temps pour installer le matos)


Les démons débarquent pour jouer avec cet axe avec deux roues aux extrémités, déjà vue d'ailleurs dans un autre spectacle du Cirque du Soleil mais je ne sais plus lequel. Le numéro reste très très impresionnant, surprenant tout le temps le public. Des vrais malades qui s'amusent à faire de la corde à sauter sur leur roue infernale et non pas à l'intérieur des roues mais bien à l'extérieur !

Une façon nouvelle de monter sur la roue, l'attraper alors qu'elle tourne super vite... Des malades ces gars, c'est des malades

Le dernier soliste à entrer sur scène c'est l'asiat bien fait de sa personne, équilibriste sur chaises. Le pire c'est qu'il est en fundoshi, string japonais traditionnel qui laisse bien voir les faux tatouages qu'il a sur les jambes jusqu'aux fesses. C'est classique mais sa maîtrise et sa gestuelle ainsi que la musique rendent le tout très beau.


Le groupe final est très sympa, acrobaties avec catapultes, le tout s'enchaînant bien et les sauts étant très difficiles.

Mais surtout ! Surtout ! Jack-in-a-box a récupéré son costume du début !! *love*

Et puis c'est le début de la fin, Jack récupère son twirling-baton magique a grand désespoir de l'Innocent qui ne veut pas quitter cet endroit. Le roi lui file sa couronne, Jack le fait chevalier, le chien lui dit au revoir.

Ce sourire final ça me tue.

Et puis comme au début Jack s'incline et salue l'Innocent.

Et l'Innocent repart dans son monde avec toutes ses aventures dans sa mémoire.
J'ai passé sous silence (pour faute de captures d'écran et de réel intérêt) le numéro sur corde ainsi que le jongleur professionnel et connu qui s'est mis les doigts dans une prise électrique (sont tous stressés les jongleurs) ah aussi le pickpocket qui fait le magicien.
Je passe complètement sous silence les clowns tiens... En fait j'ai beaucoup aimé Gordon White et sa façon cartoonesque de jouer ce roi de pacotille assisté de deux demeurés. Il y a quelques passages complètement surréalistes et profondément absurdes qui m'ont un peu fait peur. Ils jouent vraiment à la limite de la folie dans ce spectacle c'est assez remarquable.
Quasiment tous les numéros sont sur Youtube en tapant "Kooza"
Pour l'instant Kooza est coincé aux Etats-Unis.