Une femme, un homme, un piège. Qui sera la victime?

Posté le | 26 novembre 2009 | Pas de Commentaire

Marie m’invite chez elle. C’est une personne discrète et très peu de personnes se donnent la peine d’apprendre à la connaître. C’est dommage, elle est pourtant très gentille mais aussi très timide et rassembler tous ses amis chez elle pour dîner, lui ferait très plaisir.

J’ai dis oui. Je serais là!

J’ai préparé la soirée longtemps à l’avance pour être, le jour « J », bien habillé, bien coiffé, bien parfumé. Vous l’aurez compris, je n’ai laissé aucun détail au hasard.Vous l’aurez compris, cette simple soirée est un peu plus pour moi.

Tout est donc parfait pour…l’amie de Marie. Même s’il ne fait aucun  doute que j’apprécie cette dernière, ma petite enquête révèle qu’il y aura une de ses amies fraîchement célibataire. Je la connais depuis déjà un certain temps et il semblerait qu’elle ai récemment développé le don de résister à la drague masculine. Elle est devenue ce genre de femme sûre d’elle, qui mange les autres avant que ce soit l’inverse. La séduire me sera difficile mais certainement pas impossible. Soyons positif!

Le jour « J« . Je suis impeccable et c’est, le moral gonflé à bloc que je me rends chez Marie. Je me suis refait le film des dizaines de fois. Rien ni personne ne peut me résister et elle, encore moins.

Je sonne. On m’ouvre. Je claque deux bises à l’hôtesse de maison joliment habillée et, avec un sourire freedent, j’entre et dépose ma veste sur le porte-manteau en winner.

Je suis vraisemblablement le premier. Personne n’a vu mon entrée fracassante. Je peux ranger mon sourire et aller m’assoir sur le canapé.

J’ai attendu 45 min, assis sur le canapé, à refaire le monde avec Marie avant qu’elle me dise qu’elle était désolée mais qu’ il allait  y avoir un contretemps. En fait, personne ne viendra. Disons qu’en réalité, elle n’a invité personne d’autre.

Elle croise une jambe sur l’autre et sa jupe laisse entrevoir le haut de sa cuisse droite. Marie passe sa main dans ses longs cheveux bruns, étouffe un rire, plonge ses yeux dans les miens et me lance un:

- Sinon, mis à part ça, tu boiras bien autre chose?

Moment de solitude. Sourire niais. Étrange sensation d’une chaleur dans mon ventre qui remontera jusque dans ma gorge et qui restera bloquée sous la forme d’une boule. Panique à bord. Impossibilité d’aligner deux mots. Je suis…piégé!

J’ai essayé de boire peu. Hors de question que l’alcool brouille mes fonctions cognitives et qu’il se passe ensuite l’impensable. Elle est gentille, certes, sexy aussi c’est vrai, mais mince de mince je me suis fait avoir comme un débutant et je refuse cette situation de dominé.

J’ai passé 3 heures à discuter (beaucoup), faire semblant de boire (un peu), et à essayer de repousser gentiment Marie (tout le temps), à présent beaucoup moins timide que d’habitude!

Elle détourne alors son regard, qui s’est subitement noirci, puis s’en va dans une autre pièce. Il semblerait qu’elle veuille me montrer une photo. Elle me demande de venir voir le cadre qu’elle ne peut décrocher.

Évidemment, c’est dans sa chambre…

Je sais que je n’ai pas été crédible mais j’ai trouvé un prétexte pour devoir partir. L’alcool, sa mini-jupe qui me semblait raccourcir au fil des verres et  ma testostérone aidant, je le lui ai dit, les yeux dans les yeux son décolleté. Ce qui n’a pas arrangé ma crédibilité.

J’ai dû mettre une demi-heure pour pouvoir trouver la sortie.

Je suis entré dans ma voiture. J’ai pris mon visage entre mes deux mains et j’ai soupiré aussi fort que j’ai pu.

Je n’ai rien fait avec Marie, rien non plus avec son amie…et je rentre chez moi, seul encore une fois avec pour seul souvenir, cet insolent décolleté et ma tête qui tourne…

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