De battre son coeur s’est arrêté

Une de mes amies nous a quittés. Je voulais lui rendre un dernier hommage.

Haouria, Paix a ton Ame…

Haouria était la sœur de ma meilleure amie Hatafia. Dans la cité. Quand on était petites. Mais elle était dans la classe de la mienne. Et tout le monde l’appelait Haouali. Elle venait juste d’avoir 46 ans.

Haouali avait quitté Vitry peu de temps après moi. Très jeune. Aussi. Et je l’avais revue sur Paris. Quelques fois. Elle zonait. Comme moi. Comme quand on disait qu’on s’en foutait. De la vie. Alors qu’on ne s’en foutait pas.

Ce soir je pense profondément à ses sœurs. Aux larmes et à la tristesse qu’aucun mot ne pourra apaiser. Je pense à sa mère. Ses frères. Et à son père, aussi. Son père qu’elle va rejoindre dans sa dernière demeure. En Algérie. Dans le Paradis éternel. Pour qu’à ses côtés, elle se sente complètement rassurée. Grâce à toutes les prières qu’il a du faire. Pour elle. Pendant. Et après la vie. Ces prières qui m’ont tant manquées. Quand j’ai quitté Vitry. Et quand j’y suis retournée. Aussi. 25 ans après. Parce qu’entre temps, il était parti. Et que ça faisait plus pareil. Sans Lui. Sans nous quand on était petites. La bulle de l’enfance éclatée. Parce que plus jamais on a eu 15 ans. Ensuite.

Ce soir je repense aux souvenirs. Avec elle. A toutes les fois où je la voyais. Avant. Chaque jour. Pendant dix ans. Je pense à toutes les fois où j’ai pensé à elle. Après. A toutes celles où je penserai à elle.

Encore.

Toujours.  

Ce soir je pense aussi à son fils. Rudy. Un fils qui lui a échappé. Pendant longtemps. Après lequel elle a beaucoup couru. Qu’elle a fini par rattraper. Un jour. Un jour qui l’a rendue heureuse. Sûrement. Ses sœurs m’en ont parlé. Un peu.

Beaucoup.

Passionnément.

Repose en Paix. Haouria.

Et pense quand même à faire un petit coucou à Michael Jackson…  Et à tous mes amis. Aussi… Ceux qui sont partis avant toi. Et qui ont vécu comme toi : beaucoup trop vite.

Je te dédie ce morceau. Parce qu’il est trop beau. Et qu’il te ressemble.