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Après Chessex, n’importe quoi…

Publié le 05 décembre 2009 par Jlk

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Un florilège d’imbécillités a marqué l’enterrement médiatique de Jacques Chessex, oscillant entre le dithyrambe de circonstance, d’autant plus obscène qu’il émanait de gens ne l’ayant souvent pas lu, et le discrédit jeté sur ceux qui auront eu le front de critiquer peu ou prou cet incomparable « géant ». La palme de la jobardise revient sans doute à la journaliste-romancière Anne-Sylvie Sprenger, affirmant que tout jugement négatif porté sur l’œuvre de Chessex ne pouvait émaner que d’un nullard, et que tout écrivain romand ne publiant pas à Paris ne peut-être, de la même façon, qu’un nullard.
Sans faire insulte à la mémoire de Jacques Chessex, auquel Le Passe-Muraille a consacré tout un dossier, d’ailleurs fort apprécié par l’intéressé (Numéro 75, mai 2008), rappelons tout de même que, dans un moment de paranoïa critique, sur les ondes de la Première de la radio romande, l’écrivain se posa cette année en seul écrivain digne d’attention en nos contrées.
Or, ce qu’on peut admettre, en souriant, de la part d’un grand créateur égomane, ne passe plus quand ses provocations ne servent, chez ses zélateurs médiocres, qu’au déni paresseux de ce qui se fait d’intéressant et de si divers dans notre littérature. Quant au pompon de la foutaise, il est tenu par Michel Zendali, animateur d’une émission à vague prétention « culturelle », à la télévision romande, qui se flatte de parler des livres sans les avoir lus. Telle est la nouvelle posture « critique » en nos régions : n’importe quoi…

Ce texte constitue l'éditorial de la prochaine livraison du journal littéraire Le Passe-Muraille, à paraître vers le 20 décembre.


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