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Nathalie Riera/page aphone où tout est voix

Publié le 06 décembre 2009 par Angèle Paoli
Printemps des poètes 2010 – « Couleur femme » (20)



Ne rien d-voiler de plus que l-horizon de l-
Ph., G.AdC


Page aphone où tout est voix qui ne peut s’élever ni sombrer mais ouïr le sable s’écouler entre les syllabes sur la table où tu me dégrafes me tournes vers l’horizon où touffus les soupirs en sont comme grisant A des carrefours du poème écrire la route qui mène vers plus ou moins de rond-point/nœuds/bretelles/déserts Suivre le poème écrire à fond de train sur le sol sans pierres

poivre et terre pêle-mêle bouches et cuisses le tout en haut le tout proche veulent frémir au secret du mot qui est ne jamais vieillir aux lèvres qui ruminent mais surgir sur la page où simplement ne rien dévoiler de plus que l’horizon de l’instant sur la table où tu raffoles de formes et de couleurs sel et sucre ronds et triangles des passions

trèfle et résille de lumière brève sur la grève/brin de jaune/clair et net ne pas craindre le froid dans le fond mauve des hivers ni même l’imprévisible à contre-jour l’irréparable voir l’amour quand parler devient vœu de silence où tu me dégrafes se refaire un cœur avec art brut les étreintes des mots muscles/joncs/archets des éclairs brefs au bout du jour ses traits vifs vertes ses herbes et d’or les pourtours

Justement l’amour


Nathalie Riera
© Nathalie Riera, texte inédit



NATHALIE RIERA

Natahlie Riera

Image, G.AdC

Voir aussi :
- (sur Terres de femmes) une notice bio-bibliographique sur Nathalie Riera ;
- Les Carnets d'Eucharis (le site de Nathalie Riera).



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