Magazine Journal intime

Comment se sortir de la merde ? Première partie.

Publié le 07 décembre 2009 par Imparfaiteetalors
Laissez-moi vous raconter l'envers de la médaille de l'épisode du McDo d'Anik. Car, si Anik et PapaZen ont été si zen, c'est qu'une mère imparfaite en avait plein les bras pendant qu'ils discutaient de tout et de rien en faisant la file pour attendre leurs trios de malbouffe.
La situation initiale
L'histoire commence le samedi matin du Salon du livre de Montréal. PapaZen étant "de garde" avec les 3 enfants, il décida de les occuper avec une activité hors du commun, j'ai nommé la parade du père Noël au centre-ville. PapaZen habilla sa progéniture; Julie imparfaite garnit le sac à couches de victuailles et tous partirent chercher Anik pour prendre le métro pour aller en ville.
(aparté: Cela étant dit, un ratio de trois adultes expérimentés pour 3 enfants, cela n'est jamais de trop pour les bains de foule... Surtout dans le métro de Montréal où les escaliers roulants ne sont pas légion pour aider aux allées et venues des poussettes.)
Ces 3 adultes intelligents prirent entente de se rejoindre au kiosque Un monde différent, à 13h30, heure à laquelle les deux auteures imparfaites prévoyaient prendre une bouchée après une première séance intense de signatures. Toutefois, les termes de l'entente demeurèrent flous quant au moment prévu pour les 3 enfants de casser la croûte.
Or Julie imparfaite se dit:
  • - "Ce sera chouette de faire le tour du Salon du livre avec les enfants lorsqu'ils seront arrivés". 
Or PapaZen se dit:
  • - "Ce sera chouette pour les enfants de manger au resto avec maman". 
 Et Anik se dit probablement:
  • - "Que ce sera agréable un après-midi sans enfants!"
L'élément perturbateur #1
PapaZen arriva comme prévu à 13h30. Toutefois, étant tellement zen, il fit son arrivée sans que les enfants aient dîné et sans que ces derniers aient pris une collation.
(aparté: Je ne vous mens pas, Frérot s'autodégustait dans sa poussette et probablement que les 120 000 visiteurs du Salon l'ont su.)
Préambule un peu long, me direz-vous. Mais vous comprendrez à quel point il était urgent que nous trouvions de la bouffe pour calmer les ardeurs de tous. Voilà donc pourquoi nous avons jeté notre dévolu sur le resto rapide de plus proche. Le McDo de la place Bonaventure.
Déroulement #1
Beaucoup de personnes en quête d'aliments suspects avaient jeté leur dévolu sur ce resto déjà bondé. Une demi-douzaine de longues files. Des tables surpeuplées. Bref, un supplice terrible pour une maman d'enfants affamés.
Frérot ne s'endurant vraiment plus, Julie se dit qu'il avait probablement un désir ardent d'avoir le derrière au sec. Elle laissa les deux aînées à PapaZen et à Anik imparfaite qui faisaient patiemment la queue. Pendant ce qui fut un des plus périlleux changement de couche de sa vie, plusieurs obstacles se présentèrent:
  • le resto était bondé et il était compliqué de faire rouler la poussette sans accrocher qui que ce soit
  • la salle de toilettes était minuscule et la pousette avait peine à y entrer
  • la cabine réservée à la table à langer était occupée, il fallut attendre
  • la cabine réservée à la table à langer était trop petite, il fallut laisser la poussette devant l'évier
  • la table à langer était courte et le sac à couches ne pouvait y loger, il fallut se résoudre à le laisser par terre sur le plancher collant et rempli de germes
  • il n'y avait plus de papier pour recouvrir la table à langer et il fallut improviser pour faire une courte-pointe de papier cul sous les fesses de Frérot
  • il n'y avait pas de courroie de sécurité et se pencher pour trouver les lingettes humides et les couches fut un véritable exploit
  • il n'y avait pas de poubelle pour jeter la couche dans la cabine
  • Frérot se débattait comme un beau "yable"
En sueurs (et en #$?&), Julie rangea son matériel en prenant soin que Frérot ne fasse pas un vol plané. Elle le prit sur la hanche, prit la couche souillée dans la main, se fit un tour de rein pour ramasser le sac à couches, tenta de déverrouiller la porte et d'éviter à celles qui attendaient que les cabines soient libres de voir la couche souillée de trop près. Elle réinstalla le bébé impatient dans sa poussette sous les regards compatissant, réussit à se laver les mains puis tenta de sortir de ce lieu maudit. C'est alors qu'entra une autre mère avec une poussette (double!) et que toutes furent prises au piège de cette toilette publique maléfique!
Était-ce de l'écume que Julie imparfaite avait au coin des lèvres?
Était-ce de la fumée qui sortait de ses oreilles?
C'est ce que vous saurez dans la 2e partie de cette série à petit budget...

Retour à La Une de Logo Paperblog