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Ni l'homme ni le froid ne sont mes amis

Publié le 07 décembre 2009 par Theclelescinqt

Ni l'homme ni le froid ne sont mes amis

Il y a quelque temps j'admirais la manière dont les femmes islandaises avaient réussi à reprendre en main leur pays, au point, je l'ai lu, de proposer d'interdire aux hommes les conseils d'administration des banques. En effet, il est grand temps de laisser aux femmes la prééminence en matière d'économie, de politique étrangère et de gestion de l'Intérieur. Toujours en Islande, la seule banque qui n'a pas fait faillite était administrée essentiellement par des femmes.

Maintenant que je travaille dans le secteur bancaire, je vois de mes yeux toute une armée de petites mains féminines sous-payées, et quelques individus testostéronnés çà et là, les "directeurs". Qui ont les paies correctes, les logements qui vont avec et une certaine liberté. Souvent, on ne les voit même pas. 

J'ai une copine dans l'Immobilier de bureaux qui ce samedi, au téléphone, me racontait peu ou prou la même chose : assistante commerciale, on lui a collé une pause déjeuner de deux heures et demie pour se plaquer sur les horaires des consultants (presque tous des mecs), ce qui la fait rentrer chez elle s'occuper de son fils, vers 20 heures. Mais les paies, évidemment, n'ont rien à voir.

Je suis contente de retravailler, mais me sens légèrement exploitée. La "blague" en ce moment au bureau est de se comparer aux petits chinois qui fabriquent leurs basquets à la chaîne.

Et en plus, je suis malade, ce qui n'améliore pas mon humeur, et ne risque pas non plus d'améliorer mon pauvre CDD. Evidemment, quand on suit son mari le week-end dans une baraque glacée sans chauffage pour continuer les travaux, il ne faut pas s'étonner.

A noter : sus aux hommes exploiteurs patronaux.

J'ai froid.  Ma gorge n'est qu'un aphte. Mes diplômes devraient me tenir chaud, mais voilà, j'ai bien peur qu'à moins de braquer un colt sur un homme au bras long, si je laisse faire, je me retrouve dans cinq ans à faire les mêmes conneries assorties du même salaire.

Il est grand temps de se reprendre.


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