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La Vierge-Marie et le Curé d'Ars

Publié le 08 décembre 2009 par Fbruno

Par le Pape Benoît XVI Angelus du 15 août 2009

Chers frères et soeur

Au coeur du mois d'août, le temps des congés pour de nombreuses familles, l'Église célèbre la Solennité de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie. C'est une occasion privilégiée pour méditer sur le sens ultime de l'existence humaine, aidés par la liturgie d'aujourd'hui qui nous invite à vivre dans ce monde toujours orientés vers les biens éternels, pour partager la même gloire que Marie, notre Mère. Tournons par conséquent, notre regard vers la Vierge, Étoile de l'espérance, qui illumine notre chemin terrestre, en suivant l'exemple des saints et des saintes qui ont recouru à elle en toute circonstance.

Nous célébrons l'Année Sacerdotale dans le souvenir du Saint Curé d'Ars, et je voudrais puiser des pensées et témoignages de ce saint curé de campagne, quelques occasions de réflexion qui nous aident tous, spécialement nous prêtres, à raviver l'amour et la vénération pour la Vierge Très sainte. Les biographes attestent que saint Jean Marie Vianney parlait de la Vierge avec dévotion et en même temps avec familiarité et spontanéité. « La Sainte Vierge - avait-il coutume de répéter - est sans tache, ornée de toutes les vertus qui la rendent si belle et agréable à la Sainte Trinité. » [1]. Et en outre : « Le coeur de cette bonne Mère n'est qu'amour et miséricorde, elle ne désire que nous voir heureux. Il suffit seulement de se tourner vers elle pour être exaucé » [2].

Le zèle de ce prêtre, qui, animé du souffle apostolique, éprouve de la joie de parler de Marie à ses fidèles, et ne se fatigue jamais de le faire, ressort de ces expressions. Même un mystère compliqué comme celui d'aujourd'hui de l'Assomption, il savait le présenter par des images fortes, par exemple ainsi : « L'homme était créé pour le ciel. Le démon a brisé l'échelle qui nous y menait. Notre Seigneur, par sa Passion, nous en a formé une autre… La Sainte Vierge est en haut de l'échelle et la tient à deux mains » [3].

Le Saint Curé d'Ars était attiré surtout par la beauté de Marie, beauté qui coïncide avec son état d'Immaculée, unique créature conçue sans l'ombre du péché. « La Sainte Vierge -affirmait-il - est cette belle créature qui n'a jamais dégoûté le bon Dieu » [4]. Quel exemple de bon et fidèle pasteur donna-t-il avant tout, même dans cet amour filial pour la Mère de Jésus, grâce auquel il se sentait attiré vers le ciel. « Si je n'allais pas au ciel - s'exclamait-il- comme je serais peiné ! Je ne verrais jamais la Sainte Vierge, cette créature si belle ! » [5]. Il consacra en outre plusieurs fois sa paroisse à la Vierge Marie, en recommandant particulièrement aux mamans de faire autant chaque matin avec leurs enfants.

Chers frères et soeurs, faisons nôtres les sentiments du Saint Curé d'Ars. Et avec la même foi, tournons nous vers Marie montée au ciel, en lui confiant particulièrement les prêtres du monde entier.

© Copyright du texte original : Librairie Editrice du Vatican


[1] B. Nodet, la pensée et l'âme du curé d'Ars, Turin 1967, p. 303)

[2] ibid, 307

[3] ibid

[4] ibid, 306

[5] ibid, 309


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