Magazine Journal intime

Me nettoyer les oreilles *

Publié le 10 décembre 2009 par Noalita

*

J'ai un souvenir qui m'a pourri la vie pendant longtemps, quelque chose que je ne me suis jamais vraiment pardonné, jusqu'au jour ou je "lui" ai raconté.

J'aurais dû le faire avant.

Il était un tout petit garçon, son père et moi venions de nous séparer, j'étais triste, désemparée et l'enfant accusait le coup,

à sa manière.

La journée, à la crèche, à la maison, il continuait à courir à quatre patte, à sourire, à babiller, il faisait des efforts pour me donner le change et me faire croire qu'il était un bébé comme les autres.

La nuit, quand il ne se contrôlait plus,

le petit garçon exprimait son désarroi.

Je dormais dans le salon sur un mezzanine.

Six, sept, dix fois par nuit, il pleurait  et m'appelait.

Six, sept, dix fois, je descendais les escaliers et je le remontais avec moi.

Une onzième j'ai craqué.

A cet instant, la solitude m'a semblé insurmontable et trop injuste.

Je l'ai attrapé dans son petit lit à barreaux, je l'ai secoué comme une petite branche d'arbre et je l'ai jeté sur ses draps violemment au milieu de ses ours en peluche.

La seconde d'après, j'ai été désespérée par ce que je venais de faire.

Je me suis agenouillée en pleurant devant lui.

Je l'ai pris dans mes bras

"pardon, pardon, excuse-moi. Je n'aurais pas dû.

Dis, tu me pardonnes ?"

Il a hoché la tête, à travers ses hoquets de larmes.

.....

Bien des années plus tard, j'ai fini par lui raconter cette histoire.

"dis, tu me pardonnes ?"

Il m'a regardé et a haussé les épaules :

"ça va c'est pas grave, pourquoi tu te prends la tête et puis je m'en souvient plus ..."

Je ne sais pas s'il a menti mais ce que je sais c'est que certaines choses ont besoin d'être prononcée et pas seulement sous-entendue

Et qu'il fallait que je lui dise pour, peut-être un jour, finir par me pardonner ce geste malheureux.

...

Mais pourquoi je vous raconte ça ce soir ?

Parce que, tout à l'heure j'ai lu ça

...

Non, je ne vous parlerai pas de Johnny....

Gabrielle

Gabrielle, tu brûles mon esprit
Ton amour étrangle ma vie
Et l'enfer, devient comme un espoir
Car dans tes mains je meurs chaque soir
Je veux partager autre chose que l'amour dans ton lit
Et entendre la vie et ne plus m'essouffler sous tes cris
Oh fini... fini pour moi
Je ne veux plus voir mon image dans tes yeux

MOURIR D'AMOUR ENCHAINE !!

Gabrielle

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