Magazine Journal intime

L’arrivée à Hénin-Beaumont

Publié le 11 décembre 2009 par Wawaa

Episode précédent : http://wawaa.canalblog.com/archives/2009/12/07/16065454.html


Le dimanche 29 Novembre 2009 à  7h30 comme prévu, mon train est arrivé à la gare de Paris Austerlitz. Mon chéri m’attendait et m’a soulagée d’une valise. Je devais me rendre à la Gare du Nord pour choper un train à 9h52 en direction d’Arras. On avait largement le temps mais heureusement qu’il était là pour jouer les accompagnateurs compatissants de pauvre petite paysanne écervelée découvrant les souterrains tortueux de la capitale ! Très sérieusement, je ne dis pas que je ne m’en serais pas sortie toute seule, mais il me semble que j’aurais un peu beaucoup cafouillé ! Et puis je ne me ferai jamais à l’ambiance caverneuse et bruyante du métro : à en devenir claustrophobe hystérique !


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Et comme on est arrivé rien que 2h à l’avance, on a pris le temps de sortir de la gare et de se rendre dans une brasserie pour prendre un petit déjeuner qualifié de « parisien » sur le menu : une boisson chaude, un croissant, une tartine beurrée, un jus d’orange et de la confiture.


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Ca faisait du bien de prendre un bon petit déjeuner avec mon amoureux après une nuit de sommeil martelée !

On a ensuite visité la gare du Nord en long, en large et en travers. Puis mon TGV est arrivé ! 2h20 de bonheur avec mon chéri, même si c’est court, ça ne se refuse pas !


Direction Arras pour commencer. J’ai relativement rigolé intérieurement quand arrivé à peu près à la moitié du trajet des trombes d’eau se sont mises à tomber.  Un peu comme dans Bienvenue chez les Ch’tis quand Kad Mérad franchit le panneau Nord-Pas-De-Calais … il y a parfois des clichés qui ne sont pas forcément injustifiés !


Arrivée à Arras j’ai une heure d’attente. J’en profite pour faire un tour dehors et m’aérer… sous la pluie. Je trouve la place devant la gare jolie. J’aime la forme et la couleur des batiments.


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J’avais froid. Très froid. Je suis vite revenue à l’intérieur de la gare, regardant avec attention les affichages. J’ai pris mon train. Observé les paysages, les clochers charmants qui défilaient, les terrils. J’avais encore un changement à Lille Flandres où j’ai pu encore une fois admirer un joli coin de ville avec plein de ciel bleu.


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Il faisait très froid dans la grande gare très haute. Je me suis assise et j’ai attendu ma correspondance pour Hénin-Beaumont. La voie tardait à être affichée. Mais qu’est-ce qu’ils attendent ? Le train arrive et je pars enfin vers Hénin-Beaumont. 20 Minutes.


A 13h55 précise, je mets les pieds sur le quai de la gare d’Hénin et je me sens dans un état de congélation avancé. Un vent glacial fait craqueler mes extrémités –non pas ce genre d’extrémités bande d’esprits mal pensants ! - : doigts, nez, oreilles. Je ne dis pas ça parce que je suis arrivée dans le Nord-Pas-de-Calais mais juste parce que, fort probablement fortuitement hasardeusement, on se gelait grave le rhododendron à ce moment là et à cet endroit précis.


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Je sors de la gare en trainant ma splendide valise rouge à roulette et une bourrasque bien froide ma la retourne aussitôt et me l’aplatit au sol : Bienvenue !


J’ai les cuisses qui piquent, le froid ne les épargne pas alors je ne traine pas ! Un kilomètre et six cent mètres c’est pas la mer à boire certes, mais il n’aurait pas fallu que je me transformasse – oui j’aime le subjonctif que je ne maitrise pas et vous ?- en statue de glace -et en plus ça rime !.


J’avais décidé d’arriver par surprise chez mes grands-parents histoire de leur faire… une surprise ! C’est vachement plus rigolo ! C’est surtout que , primo je ne voulais pas qu’ils s’inquiètent pour moi durant le trajet de nuit, secondo, je ne voulais pas qu’ils aient à se déplacer jusqu’à la gare.


J’atteins leur rue, je reconnais bien les lieux, les corons vêtus de leurs éternelles briquettes rouges. Je sonne à la porte et j’attends. Mon grand-père ouvre et sur le coup ne me reconnait pas mais ça ne dure pas bien longtemps. L’accueil est chaleureux, j’annonce que je débarque 3 jours.


Un peu plus tard, avec ma mamie, on installe mon lit et vers 17h je m’éclipse dans la chambre pour préparer leur gros panier gourmand composé de produits du Sud-Ouest. Je descends donc avec discrétion les escaliers craquants et je dépose le gros panier sur la table de la salle à manger caché sous mon écharpe rouge. D’un geste vif je lève cette dernière et j’hurle « Joyeux Noël ! ».


Oui dans ma valise il y avait un gros panier en osier, des pots de pâtés, des biscuits, un pot de miel, un pot de confiture, un saucisson, deux bouteilles de vin, des gâteau, du papier cadeau, des rubans et c’est arrivé intact !


Ma mamie a ouvert grand la bouche de stupéfaction et a commencé à ronchonner « T’es sotte ! C’est trop, faut pas dépenser tes sous ! ». Moi de répondre « Tais-toi donc ! Vous vous ferez plein de petits réveillons jusqu’à Nouvel An ! ». Elle répliqua « Ah ! Bah ça , on a de quoi en faire, c’est vrai ! ». Ils m’ont engueulée, mais ils étaient quand même bien contents !


Mon grand-père s’est empressé d’installer le gros panier bien plein sur la table de salon pour que les visiteurs le voir et pour qu’il puisse se vanter d’avoir reçu un tel cadeau. Sacré Pépé. Mamie s’est demandé ce qu’elle allait bien pouvoir faire à manger : taboulé, tomate, fromage et yaourt ! C’était bon d’être avec eux que je ne vois vraiment pas assez souvent.


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